Meurtre d'une joggeuse à Nîmes : le suspect est mis en examen pour "meurtre aggravé" et écroué

L'hypothèse retenue par le procureur de Nîmes est celle d'une "agression sexuelle qui a mal tourné", a expliqué le magistrat au cours d'une conférence de presse, précisant que le suspect, âgé de 32 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

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Le Britannique soupçonné d'être l'auteur du meurtre de la joggeuse nîmoise, retrouvée jeudi, a été mis en examen pour "meurtre aggravé" et écroué, a annoncé, mercredi, le procureur-adjoint de la République à Nîmes, Stéphane Bertrand.

La qualification choisie de "meurtre aggravé" permet de retenir que l'homicide volontaire a été commis pour favoriser ou effacer un autre crime, a expliqué le magistrat, en l'occurrence une agression sexuelle.

Lors de son "audition succinte" devant le juge d'instruction, il n'a pas nié être allé sur les lieux du crime, mais a affirmé ne pas se souvenir de ce qui s'était passé, a souligné le procureur.
"Il est extrêmement calme et peu bavard. Il a indiqué qu'il s'exprimerait plus tard", a ajouté M. Bertrand.
Selon le magistrat, même si le meurtrier présumé se promenait régulièrement dans le quartier, voire si, selon les enquêteurs, la scène de crime était visible de son domicile, il est "impossible d'affirmer que la victime avait été repérée".

A cet égard, la préméditation n'a pas été retenue dans l'intitulé de la mise en examen.


L'homme est arrivé en milieu d'après-midi à Nîmes pour être entendu par un juge d'instruction

Le visage dissimulé sous un pull, le suspect a été transféré de Montpellier, où il était interrogé, à Nîmes peu avant 14H30 pour être présenté au juge, qui devait le mettre en examen pour homicide volontaire et viol ou tentative de viol, selon une source proche de l'enquête. Un mandat de dépôt devait ensuite être requis à son encontre.


Ce tapissier au chômage, originaire de Chatam dans le Kent (sud-est de la Grande-Bretagne), habitait à quelque 300 m du chemin où a été retrouvé le corps de la victime. Il a été confondu par son ADN, prélevé sur des objets trouvés à proximité du corps.
En garde à vue pendant près de 48 heures, l'homme, inconnu de la justice jusque-là, n'a pas livré d'aveux circonstanciés, tout en restant évasif sur son emploi du temps le jour du meurtre, a indiqué une source proche de l'enquête. Selon cette source, le suspect a juste reconnu avoir vu "la fille".

Selon les constatations des enquêteurs, il a d'ailleurs pu repérer la victime de chez lui, la scène du crime ne se trouvant qu'à une centaine de mètres à vol d'oiseau de la maison où il réside avec sa mère, et étant parfaitement visible de la terrasse de leur résidence.
Cependant, cette éventualité - qui a été longuement étudiée car elle sous-entend la préméditation -, n'a pu être établie avec certitude. "Il est possible aussi qu'il se soit attaqué à la première cible possible", a ajouté une source proche de l'enquête.

L'homme a été interpellé lundi après avoir été signalé par des témoins pour sa ressemblance avec le portrait-robot établi par la PJ de Montpellier. Arrivé en France à l'âge de 10 ans, il vivait à priori à Nîmes depuis environ 5 ans.
Des traces de griffures pour lesquelles il n'a pas donné d'explications satisfaisantes aux policiers ont été trouvées sur ses mains. Le médecin légiste avait relevé que l'agresseur s'était blessé dans les ronces au moment du meurtre.
Une perquisition à son domicile mardi a également "permis de trouver des objets en lien avec le scène de crime", a indiqué mardi le procureur de Nîmes, Stéphane Bertrand.
La mise en cause de cet homme a surpris ses voisins, qui ont décrit un garçon très poli.


Le corps de la victime, à demi-denudé et présentant de nombreuses traces de blessures à l'arme blanche, a été découvert jeudi 24 janvier peu après 22h sur le chemin des Sangliers dans le quartier de Courbessac, où cette mère de famille de 33 ans avait l'habitude de courir. Un cutter et deux pierres ensanglantées avaient été retrouvés à proximité.

Lundi après l'autopsie, une source proche de l'enquête a indiqué que la victime avait été agressée sexuellement, mais probablement pas violée, car "l'agresseur n'aurait pas pu parvenir à ses fins".
La disparition de cette femme, mère de deux filles et un garçon, avait été signalée par son compagnon. Ce dernier avait été alerté par l'école parce que sa compagne ne s'était pas présentée à la sortie des classes.
Mère au foyer, cette femme d'origine tunisienne faisait régulièrement un jogging l'après-midi, notamment dans ce quartier où elle résidait et décrit comme paisible, à quelques centaines de mètres de l'école de police et du centre de rétention de Nîmes.
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