La tentation de fumer est-elle forte ? Y a-t-il des moments plus durs que d’autres ? Quels sont les effets de l’arrêt de la cigarette ? Pour ce Mois sans tabac, nous suivons cinq personnes en Occitanie, qui ont décidé d’arrêter de fumer.
Un mois pour arrêter de fumer : Yoanna, Steven, Sarah, Clémentine et David ont décidé de relever le défi. Pendant ce mois sans tabac, nous les suivrons régulièrement pour qu’ils témoignent de leur expérience. Episode 2 : deux semaines sans cigarette.
Steven Hermitte, 26 ans – Toulouse (Haute-Garonne)
Pour se motiver et réussir son défi, Steven a installé l’application "Arrêter de fumer" sur son portable. Celle-ci lui montre ses progrès, avec des chiffres éloquents : ainsi, en ne fumant pas pendant quinze jours, le jeune homme a économisé 51 euros. Il a aussi récupéré 1 journée et 5 heures de vie.
"Forcément, en voyant ça, je suis encore plus sûr de ne pas recommencer cette connerie qu’est la cigarette", commente Steven.
Le Toulousain n’a donc toujours pas envie de refumer. Au début de la deuxième semaine, une péripétie l’a toutefois mis à l’épreuve : "J’ai remplacé la cigarette par une cigarette électronique, comme substitut au manque. Et cette cigarette électronique s’est cassée en tombant par terre… Là, j’étais un peu à cran."
Yoanna Tijer, 40 ans – Calvisson (Gard)
Pas facile d’arrêter de fumer, ce n’est pas Yoanna qui dira le contraire. "J’ai beaucoup de mal à dormir, et mes enfants me disent que je suis irritable."
Samedi dernier, Yoanna a craqué, et a fumé trois cigarettes. "Avant même d’aller à cette soirée, j’avais l’impression qu’elle serait gâchée par le fait de ne pas fumer", avoue-t-elle.
Le lendemain, la culpabilité l’a envahi.
Surtout, je redoutais le regard de mes proches. Au lieu de me remotiver, ils m’ont reproché d’avoir refumé.
"Démoralisée", Yoanna s’est confiée sur la page Facebook des Occitans #Mois sans tabac, où les participants au défi s’encouragent : "Les commentaires m’ont redonné courage !"
De fait, la Gardoise est bien décidée à ce que son petit écart reste le seul.
David Molla, 40 ans – Montpellier (Hérault)
"Je pensais que ce serait plus compliqué que ça." Deux semaines sans toucher une seule cigarette, et David va bien. Bien sûr, il a ressenti parfois la tentation de fumer, "après des coups de stress au travail par exemple". Mais il a résisté.
Je fais des sorties, je bois des coups, des gens fument à côté de moi, mais malgré ça je n’ai pas envie de reprendre.
D’autant qu’il ressent déjà des effets positifs, lorsqu’il court notamment : "Je tiens des distances que je ne tenais pas avant. Hier, j’ai couru 10 kilomètres en moins d’une heure, et je n’étais pas essoufflé."
Par mesure de sécurité, David garde tout de même toujours avec lui sa vaporette dans la poche. Mais il l’assure, il l’utilise "de moins en moins".
Clémentine Bourguet, 20 ans – Toulouse (Haute-Garonne)
La première semaine sans tabac n’avait pas été facile pour Clémentine. La deuxième semaine a été plus simple : "Ce n’est pas parfait, mais ça va mieux, raconte-t-elle. Je n’ai plus toutes ces baisses de moral infernales, toutes ces nausées."
Souvent, lorsqu’elle est en présence de fumeurs, elle ressent le manque, et se demande s’ils lui donneraient une cigarette si elle le demandait. Mais elle voit une amélioration : "La première semaine je n’avais même pas besoin d’être avec des fumeurs pour être tentée !"
Autre signe positif :
Je ne pense plus vraiment à la cigarette comme un remède au stress, alors que je fumais quand j’étais stressée.
Pour l’instant cependant, la cigarette étant associée pour elle au fait de boire un verre. la jeune étudiante en anglais n’a pas osé faire de soirées, histoire de ne pas tenter le diable.
Sarah Dupont, 35 ans – Servian (Hérault)
Sarah a toujours des envies de cigarette, mais celles-ci sont désormais "plus courtes, et plus espacées". Même l’arrêt du patch, pour cause de réaction allergique, ne l’a pas fait refumer.
Le 13ème jour, elle a bien failli craquer. Elle l’a alors dit sur le groupe Facebook, et les messages de soutien qu’elle a reçus l’ont aidée à ne pas céder à son envie.
Comme pour les autres, les soirées entre amis ou en famille sont un peu des moments de vérité, où la tentation est particulièrement forte :
"Après un repas avec ma famille, tous les fumeurs sont sortis. Je suis restée toute seule à l’intérieur à tourner en rond", raconte-t-elle.
Lorsqu’ils sont rentrés, ils sentaient la cigarette, et j’ai tenu. Surtout, j’ai trouvé qu’ils puaient. L’horreur. L’odeur m’a dégoûtée !
Sarah est donc toujours confiante sur la réussite de son défi. Et peu à peu, la couverture qu’elle a commencé à coudre pour s’occuper les mains et l’esprit prend forme :
Vous aviez raté l'épisode 1 ? Le revoilà :