Après le mano a mano de ce dimanche 13 août au Puerto de Santa María avec El Juli (5 oreilles et une queue pour El Juli, 2 silences et une engueulade pour lui), le matador andalou Morante de la Puebla a annoncé qu'il se retirait des arènes.

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Prise sans doute sous le coup de la déception, cette décision n'est peut être pas définitive. On sait que Morante est particulièrement fragile sur le plan psychologique. D'ailleurs, lui même n'exclut pas revenir un jour.
Je quitte la tauromachie, a-t-il déclaré. Les présidents de course et les vétérianires ont eu raison de moi. Les toros si grands tels qu'ils sont choisis ces temps-ci sont à l'opposé de la tauromachie artistique, je n'en peux plus. Le pire c'est pour les novilleros, ce sont eux qui en souffrent le plus. Mais il se peut qu'un jour je revienne aux arènes.

Les toros que combat le plus souvent Morante sont sans doute "trop grands", puisqu'il le dit.
Mais le plus souvent, ils ont surtout extraordinairement "mous" et peu aptes au combat.

Samedi 12 août par exemple, pour l'ouverture de la Semana Grande de San Sebastián, il a eu en partage deux animaux de Zalduendo particulièrement lamentables : pas de force, pas de race, pas de présence. Le public d'Illumbe (moins d'une moitié d'arène) a d'abord applaudi le moindre début de tentative de véronique de Morante, mais a ensuite copieusement sifflé la désinvolture avec laquelle il a bâclé ses faenas. On a beau savoir que les grandes broncas sont l'apanage des grands toreros, il n'est pas exclu de penser que Morante finisse par s'en lasser. Précisons que cet élevage, usuellement prisé par les figures, est la propriété… des managers de Morante.

C'est la troisième fois que le torero de La Puebla del Río interrompt sa carrière. En 2004, il était parti à Miami (Floride) pour suive une cure contre la dépression. En 2007, il avait brutalement interrompu sa saison parce quil avait "cessé d'y croire".

Inutile d'être un thuriféraire de sa tauromachie pour souhaiter que Morante revienne au plus vite. Après l'absence de José Tomás, le petit monde des toros subirait un nouveau coup s'il devait longtemps se passer de Morante. Tout agaçant qu'il soit, ce torero est indispensable. Il est simplement le meilleur de tous… quand il veut bien toréer.

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