A Alès, 2e ville du Gard avec 42.000 habitants, le maire sortant UMP Max Roustan brigue un 4e mandat. Face à lui, une liste d'identité locale, une liste du Front national et deux listes de gauche (PC/FG) et (PS/EELV) qui tenteront de passer l'obstacle du premier tour, pour éventuellement fusionner.
La tactique à gauche pourrait s'avérer payante, à moins que le maire sortant ne soit réélu, dès le premier tour, comme en 2008 et comme lors de chaque scrutin municipal depuis 1995.
Journée de mobilisation contre le pacte de responsabilité de François Hollande.
Comme à son habitude, Jean-Michel Suau est dans la rue, aux côtés des salariés et des syndicalistes. Tête de liste Alès réunie, qui rassemble PC et Front de gauche, le conseiller général communiste se pose en opposant historique au maire sortant.
Economie, cadre de vie, son projet va vers plus de solidarité dans une cité dont le taux de chômage dépasse les 17%.
La politique d'austérité du gouvernement et la bataille des "egos" a empêché la gauche de faire une vraie liste d'union.
Benjamin Mathéaud portera donc la bannière du nouveau souffle pour Alès, une liste PS-les Verts - société civile.
D'ici dimanche, le jeune chef d'entreprise de 38 ans, mise sur un dossier phare, l'aménagement de la place des martyrs en centre ville pour se différencier.
En réponse à ses adversaires qui, sur ce dossier comme sur d'autres, l'accusent de livrer la ville aux promoteurs, Max Roustan compte bien continuer à attirer les emplois à haute valeur ajoutée pour assurer la mutation d'Alès et de son agglo. En vieux briscard de la politique, le maire sortant sait que l'éparpillement de ses opposants pourrait lui assurer une victoire dès le premier tour, comme à chaque municipale depuis 1995.
Si l'on ajoute la liste Front National de Nathalie Chalier et celle de de l'identité alésienne emmenée par Brahim Aber, 5 listes seront en concurrence ce dimanche.
Retrouvez les résultats des Municipales 2008.
Reportage F3 LR : J.Curato et D.Pardanaud