Déjà plusieurs responsables de mosquées réunis à Lunel ont demandé à leurs fidèles de ne pas acheter de mouton pour l'Aïd, qui a lieu dans un mois. Ils dénoncent une hausse arbitraire des prix et lancent un appel aux autorités afin de pouvoir respecter la loi pour l'abattage des agneaux.
130.000 musulmans dans le Gard et l'Hérault, et seulement 3 abattoirs, agréés pour l'abattage rituel des moutons de l'Aïd. Comme celui d'Alès, dans le Gard.
Résultat, les prix flambent chaque année pour cette fête religieuse. Et des pratiquants sont tentés de contourner la règle sanitaire de passage obligé par l'abattoir.
Pour certains responsables de la communauté, la situation a assez duré. Cet automne, ils appellent au boycott de l'achat d'agneaux.
Mais pour l'instant, sur le marché de Figuerolles, à Montpellier, la prudence est de rigueur. Tout le monde s'interroge sur le bien-fondé, d'une telle décision.
La position de la grande Mosquée de Montpellier sera connue vendredi
Certains redoutent qu'au final, la filière viande ne sorte renforcée, et que les prix ne baissent pas. Et ils s'inquiètent de l'impact de cette polémique sur l'image des musulmans de France. La grande majorité préfère donc attendre vendredi. Le jour où la grande mosquée de la Paillade devrait dire si elle se joint ou non au mouvement.
Reportage F3 LR : V.Luxey et F.Jobard