"Bienvenue au musée de l'insalubrité". La banderole brandie par les habitants de la cité des Espagnols, à Nîmes, est édifiante. Depuis des années, ils réclament le tout-à-l'égout. 250 foyers de ce quartier nîmois sont concernés.
Au sud de Nîmes, la cité des Espagnols ressemble à bien des zones résidentielles. 250 familles vivent dans des maisons en dur qui ont succédé aux cabanons des années 60.
Seul problème, et de taille, le quartier n'a jamais été raccordé au tout-à-l'égout.
"Bienvenue au musée de l'insalubrité"
Cette banderole visible à la cité des Espagnols est le résultat de l'exaspération des habitants. Ils ont constitué une association, l'an dernier, pour être entendus par les collectivités locales. Car depuis toujours, les riverains se débrouillent avec des fosses septiques plus ou moins aux normes, faute de moyens. Pour être sûr de ne pas polluer, il faudrait que chacun investisse dans des installations qui coûtent entre 12.000 et 14.000 euros, ce qui est bien au delà du budget des ces familles modestes.
Une décision municipale jamais exécutée
En 2008, la mairie de Nîmes a pris un délibéré permettant à terme, l'installation du tout-à-l'égout. Mais ce délibéré n'a jamais été exécuté. Aujourd'hui, la municipalité se défend. D'après elle, le délibéré est bloqué à cause des habitants de la cité des Espagnols. Certains riverains n'auraient pas voulu signer l'acte notarié officiel de transfert de leur parcelle. Argument que réfute aujourd'hui l'association des riverains.
Pour eux, le quartier des Espagnols est un quartier comme les autres qui a le droit d'exister.
Les riverains envisagent un recours auprès du tribunal administratif et réclament une table ronde avec la mairie de Nîmes, l'agglomération et la préfecture du Gard.
Reportage F3 LR : P.Arisa et P.Barbes