A la veille du conseil des ministres au cours duquel doivent être présentées les ordonnances de la loi Travail, plusieurs cortèges sont prévus aujourd'hui dans les principales villes de la région occitanie, de Toulouse à Nîmes en passant par Rodez, Perpignan, Albi, Montpellier, Montauban et Mende.
A l'appel des syndicats, nouvelle journée de mobilisation contre la loi Travail, à la veille du conseil des ministres au cours duquel doivent être présentées les ordonnances.
Plusieurs cortèges de manifestations sont prévus :
En Languedoc-Roussillon
- Montpellier : à 10h30 au Peyrou et assemblée générale des étudiants de la faculté Paul-Valéry à 10h15 amphithéâtre A
- Béziers : 10h30 devant la Bourse du travail
- Sète : 10h30 devant la mairie
- Nîmes : 10h30 devant la Maison Carrée
- Alès : 10h30 devant la sous-préfecture
- Le Vigan : 10h30 devant la mairie
- Uzès : 17h30 à l'Esplanade
- Bagnols-sur-Cèze : 18h devant la poste centrale.
- Perpignan : à 10h30 place de Catalogne
- Carcassonne : 14h30 portail des Jacobins
- Narbonne : 10h00 sous-préfecture
- Mende : 17h30 place du Forail
En Midi-Pyrénées :
- Auch : 10h30
- Foix : 10h30
- Tarbes : 10h30
- Toulouse : 11h00 place Arnaud Bernard jusqu’à 14h00
- Montauban : 12h30
- Rodez : 14h jardin public
- Cahors : 14h
- Albi : 14h30 place du Vigan
- Castres : 17h00
A Nîmes, entre 500 et 1.000 personnes rassemblées à la Maison Carrée.
A Perpignan, près de 2500 manifestants, c'est moins que la semaine dernière.
A Montpellier, le cortège défile dans les rues du centre de l'Ecusson.
A la veille du conseil des ministres au cours duquel doivent être présentées les ordonnances de la loi Travail, plusieurs cortèges ont défilé aujourd'hui dans les principales villes de la région, dont Montpellier
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L'inquiétude des syndicats
Les syndicats opposés à la réforme du droit du travail, CGT et Solidaires en tête, battent à nouveau le pavé et appellent à la grève ce jeudi, pour tenter d'infléchir la position d'un gouvernement résolu à mener son projet à terme.
"La démocratie, ce n'est pas la rue", a tranché mardi Emmanuel Macron depuis New York.
A l'avant-veille de cette deuxième journée de mobilisation, lancée par la CGT, Solidaires, la FSU et l'Unef, le chef de l'État a réitéré son objectif: faire aboutir une réforme, applaudie par le patronat et les DRH, qui reprend certaines de ses
promesses emblématiques de campagne."C'est une belle avancée qui va favoriser la confiance pour le redressement du pays", s'est de nouveau réjoui cette semaine Pierre Gattaz, le patron de Medef.
Les syndicats ne l'entendent pas de cette oreille. Pour eux, les ordonnances, soumises en Conseil des ministres vendredi, présentent "des risques de dumping social" et mettent en péril le syndicalisme dans l'entreprise. Ils sont notamment inquiets d'une baisse des moyens accordés aux représentants du personnel, dans le cadre de la fusion des instances. Ils pointent du doigt également le plafonnement des indemnités prud'homales ou la possibilité de passer outre les syndicats pour négocier dans les entreprises de moins de 50 salariés.
S'il y a consensus entre les syndicats pour dire que cette loi risque d'affaiblir les droits des salariés --une vision que partagent les Français selon les sondages--, ils ne sont pas arrivés à faire front commun "On est bien décidé pour que les ordonnances ne passent pas. C'est un vrai drame pour la jeunesse de ce pays", a déclaré jeudi Philippe Martinez, numéro un de la CGT, qui défilera à partir de 14H00 à Paris, de Montparnasse jusqu'à la place d'Italie. Il a également "tendu la main" aux autres grandes confédérations, qui n'ont pas rejoint la mobilisation, pour une rencontre "rapide" en vue d'une "riposte" commune.
Comme la semaine dernière, des militants FO, CFE-CGC, CFTC et CFDT viendront gonfler les troupes des défilés, en opposition avec les lignes de leurs centrales respectives.
L'ampleur des manifestations sera cruciale, alors que près de 200 rassemblements et manifestations sont programmés, légèrement plus que la dernière fois. Mais aucune nouvelle date de mobilisation n'est envisagée pour le moment.
Ajuster les ordonnances
Ce jeudi, la grève dans les transports publics était nettement moins suivie, avec un trafic quasi normal à la SNCF et normal à la RATP. Jean-Luc Mélenchon, qui organise samedi avec La France insoumise son propre défilé contre la réforme, défilera jeudi à Paris. Pour ne pas rester en retrait de la grogne, les numéros un de la CFDT, de la CFTC et de l'Unsa ont appelé mardi l'exécutif à "ajuster" les ordonnances, pointant du doigt un projet "déséquilibré", qui "facilite" les licenciements.
Le gouvernement "peut encore - et il doit - changer de trajectoire", ont écrit Laurent Berger (CFDT), Philippe Louis (CFTC) et Luc Bérille (Unsa) dans une tribune commune.
Lundi, des syndicats routiers CFDT et CFTC ont ouvert le bal de la contestation de cette semaine, en organisant des rassemblements à Paris et en régions.
Les syndicats CGT et FO du transport vont prendre le relais le 25 septembre, avec une grève reconductible. Et ils promettent une "mobilisation massive".
La fédération CGT des services publics a de son côté déposé un préavis de grève courant du 25 septembre au 15 octobre.
A contre-courant des critiques, la principale association de DRH (ANDRH) a salué mercredi des ordonnances "très positives", qui vont "moderniser" et simplifier"la vie des entreprises.
Après avoir annoncé une série de mesures impopulaires, pour faire des économies,le gouvernement devra faire face à d'autres contestations, dont celle de retraités contre la hausse de la CSG le 28 septembre, ou des fonctionnaires, le 10 octobre, opposés aux suppressions de postes prévues ou à la retour du jour de carence.
Le 12 septembre, entre 223.000 et 500.000 personnes ont défilé dans toute la France (chiffres police et CGT), soit autant que la première journée de contestation de la loi travail, en 2016.