Les transporteurs routiers manifestaient ce samedi pour protester contre la hausse de la fiscalité du gazole. Une quinzaine de points de blocage étaient prévus un peu partout en France. En Occitanie, des actions se sont déroulées autour de Toulouse et sur l'A75 au col d'Engayresque.
Barrages filtrants, opérations escargot, les transporteurs routiers manifestaient leur mécontentement ce samedi.
Ils protestent contre la hausse de la fiscalité du gazole.
Vers 10 heures ce samedi une cinquantaine de chauffeurs routiers ont commencé à s'installer au péage de Toulouse Nord. Un barrage filtrant a été organisé laissant passer les voitures et bloquant les poids lourds de l'étranger.
Une opération similaire s'est déroulée au péage Sud de Toulouse.
Des embouteillages se sont produits sur ces deux points de manifestations en fin de matinée. Les barrages ont été levés en début d'après midi et ne provoquaient plus de perturbations selon Toulouse Périph.
14h42 : Blocages terminés aux péages de Toulouse Sud et Toulouse Nord #ToulousePeriph #InfoTrafic pic.twitter.com/w6JEDXTDM6
— Toulouse Périph (@ToulousePeriph) December 7, 2019
Dans l'Aveyron sur l'A75 au col d'Engayresque, des barrages filtrants sont en place dans un des deux sens de circulation depuis 8 heures, ce matin.
Ils sont une soixantaine de membres de la fédération de transporteurs européens à être tous unis contre la hausse annoncée du prix du gazole routier de deux centimes.
Ils redoutent le coup porté à leur activité et la concurrence avec d'autres pays.
Ils décideront des suites à donner à leur mouvement lundi prochain, jour de l'examen en deuxième lecture du projet de loi contreversé, à l'Assemblée nationale.
Une hausse des taxes à l'origine de la colère
Ces actions sont menées par l'OTRE (Organisation des Transporteurs Routiers Européens), troisième organisation du secteur.Les membres de cette fédération professionnelle dénoncent une augmentation de 2 centimes de leurs taxes sur le gazole dans le projet de loi de finances pour 2020.
Cette mesure, qui doit rapporter 140 millions d'euros en année pleine, est destinée à financer les infrastructures de transports.
Elle a été approuvée par l'Assemblée nationale le 17 octobre, puis supprimée par le Sénat en première lecture. Une commission mixte paritaire doit se réunir mercredi prochain pour tenter de trouver un accord sur un texte.
Les camions étrangers dans le collimateur
Les organisations professionnelles estiment que les routiers sont déjà très taxés. Ils déplorent que la hausse du gazole touche uniquement les routiers français et réduit leur compétitivité alors que les étrangers font le plein dans les pays voisins où le carburant coûte moins cher.Pour financer les infrastructures, l'OTRE, comme la FNTR (Fédération Nationale des Transporteurs Routiers) et TLF (Transport et Logistique de France), plaident pour la mise en place d'une éco-contribution qui serait réglée par le chargeur et épargnerait les transporteurs.
Le gouvernement estime de son côté avoir pris toutes les dispositions pour que les transporteurs puissent répercuter la hausse du prix du gazole à leurs clients.
L'OTRE doit consulter ses adhérents lundi, dans chacune des régions, avant de prendre une décision concernant la suite du mouvement.