Près de 20 000 élèves ont fait leur rentrée ce matin de la 4ème au doctorat en enseignement agricole, soit 300 élèves de plus que l’an dernier. Mais qui sont les étudiants qui suivent ces formations aujourd’hui ? Réponse.
Plus de filles que de garçons
Dans la classe de BTS Anabiotech (analyses biologiques et biotechnologiques) du lycée agricole Frédéric Bazille à Montpellier, il n'y a quasiment que des filles. Elles sont 18 pour deux garçons.
Si la plupart d'entre elles se préparent au métier de technicienne de laboratoire, d'autres se servent de cette formation comme tremplin. C’est le cas de Salomé, elle veut devenir vétérinaire :
Pour entrer à l’école de vétérinaire, il faut avoir un dossier en béton, si on n’a pas 18 de moyenne on ne peut pas rentrer, et je n’avais pas 18 de moyenne, donc en prenant des voies dérivées comme ce BTS, on peut après faire une classe prépa et avoir des chances d’intégrer l’école de vétérinaire, nous dit Salomé Farge.
Depuis plusieurs années, le nombre de filles dans les formations agricoles a tendance à augmenter.
Cette année en Occitanie elles constituent 51% des élèves, contre 49% de garçons. On les retrouve principalement dans l'enseignement supérieur.
Des profils sensibles à l'écologie
Autre tendance, les élèves qui suivent ces formations ne sont plus issus de familles d'agriculteurs, seulement un élève sur 10 aujourd’hui, contre 4 sur 10 il y a 30 ans :
Les jeunes qui viennent se former dans l'enseignement agricole et tout ce qui touche au vivantmais aussi à la société, l'écologie, ils sont très interessés par le changement climatique par exemple.
Pascal Augier,
Recteur de d'académie agricole d'Occitanie
Le lycée Frédéric Bauzille à Montpellier propose d'ailleurs depuis cette année, une filière générale avec comme option biologie et écologie. Une manière d'attirer également de nouveaux profils :
Moi j'ai choisi ce cursus-là, parce que ça me plait et parce que je pense beaucoup à la planète et au futur aussi, confie Noah Messiet, lycéen.
Aujourd'hui en France, près de 200 000 élèves sont dans une filière agricole. Et plus de 85% d'entre eux décrochent un travail après leur formation.
Le reportage de Joane Mériot et Enrique Garibaldi