Francisco Rivera "Paquirri", né le 23 mars 1948 à Zahara de los Atunes (province de Cadix) aurait eu 68 ans aujourd'hui.
Les yeux bleus, un sourire éclatant et quelque chose de magnétique qui faisait chavirer les cœur des filles et baisser la tête des toros. De la naissance dans un petit port perdu au fond de l'Andalousie jusqu'à l'agonie dans cette ambulance qui n'en finissait pas de zigzaguer sur les routes de montagne entre Pozoblanco et Cordoue, sa vie est un roman comme plus personne n'oserait en écrire. Le mariage avec la fille du maestro Ordóñez. Les portagaiolas à Séville, sous la pluie. Les deux petits garçons qui auront son regard et qui, malgré des études dans des collèges pour gosses de riches en Suisse, seront toréadors comme papa. Les succès qui s'enchaînent. Les unes de Holá. Les tiers de banderilles partagés avec Nimeño, Mendes et les autres. Le mariage avec la chanteuse Isabel Pantoja : 1500 invités, tout Séville à leurs pieds. Et ce toro de rien du tout, dans un village de rien du tout, Pozoblanco, en fin de saison 1984.
Paquirri a incarné comme personne la figure mythique du torero, une improbable silhouette qui tient du chromo de revue pour salon d'attente chez le docteur du quartier et de la plus implacabe tragédie.
Il ya eu depuis d'autres toreros. Des talentueux, des admirés par les revues de mode (dont ses propres fils), des fantasques.
Mais plus glamour que Paquirri, aucun.