41 plages privées jalonnent le littoral héraultais entre Villeneuve-lès-Maguelone et le Grau-du-Roi. La prolifération des restaurants, au détriment des plages publiques, pose problème. Car l'eau monte et l'occupation du domaine public progresse, jusqu'à la mer, pour certaines paillotes.
L'été dernier, en 2013, notre journaliste s'était assise juste devant les chaises longues d'un restaurant de plage à Carnon. Sur le sable donc.
Les plages privées ont l'obligation de laisser libre, une bande 5 mètres minimum, destinée au domaine public.
En 2013, le restaurant de plage était en règle avec la loi.
Mais cette année, même plage, même restaurant, même expérience.. et il y a comme un petit quelque chose qui a changé !!
A 5 mètres de la paillote montée sur pilotis, en 2014, la serviette de notre journaliste prend l'eau.
Bon, sans contestation possible, la loi littoral n'est plus respectée, mais alors à qui la faute ?
A l'eau qui monte ? A la plage et au sable qui s'érodent ? Ou aux restaurants qui restent au même endroit ?
La mer grignote les plages et par endroits, elle les avale totalement.
Alors pour combattre l'érosion, en 2008, 10 millions d'euros ont été injectés sur le littoral pour ramener du sable. D'énormes quantités de sable dragué au large sont rapportées sur 10 km de côte. Mais 6 ans après, cette plage de Carnon n'a pas résisté à la force de la nature.
En attendant, si on veut passer les pieds au sec comme l'exige la loi, il faut opter pour la rame, le vélo ou se résoudre à prendre le frais... dans l'eau.
Reportage F3 LR : C.Agullo et J.Morch