La police de Nîmes a présenté des "caméras-piétons", qui seront portées par les fonctionnaires chargés de la sécurité sur la voie publique pour filmer leurs interventions lors de contrôles d'identité ou routiers, avec l'ambition d'éviter les critiques sur le choix des personnes contrôlées.
L'expérimentation est prévue pour une durée de six mois. "La justice nous demande de plus en plus de prouver", a expliqué Gil Andreau, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) dans le Gard.
"Ces caméras ont une utilité pour les contrôles d'identité. On nous a souvent critiqués pour des contrôles au faciès. Là, nous aurons les images, que l'on conserve six mois. Elles montreront dans quelles conditions s'est passé le contrôle. Je crois que nous n'avons rien à cacher", a-t-il ajouté.
"Le dispositif a été testé, il y a quelques années, en Seine Saint-Denis. Cela a tendance à dédramatiser et apaiser les relations entre la population et la police",a-t-il souligné.
Ces caméras s'accrochent à la veste du fonctionnaire de police et disposent d'un objectif orientable avec prise de son. C'est au porteur de la caméra d'enclencher l'enregistrement.
Les caméras-piétons vont en particulier être utilisées dans les zones de sécurité prioritaire (ZSP) mises en place par le ministère de l'Intérieur.Si l'expérimentation est validée, ce dispositif pourrait être étendu à tous les policiers en tenue.
Ces caméras-piétons sont commercialisées par la société Exavision, basée à Milhaud, dans le Gard.
Leur coût unitaire est de 1.000 euros.