Les chasse-neiges et les dameuses ne seront pas impactés par l'augmentation du prix du gasoil non routier (le GNR). Le gouvernement a décidé de mettre fin à cette niche fiscale mais d'épargner les engins de nivellement de la neige. Dans les Pyrénées, élus et professionnels du ski sont rassurés.
Voilà un amendement qui rassure les professionnels de la montagne. Mardi les députés ont voté à l'unanimité le maintien des tarifs réduits sur le Gasoil non routier (GNR) pour tous les engins de nivellement de la neige, à savoir chasse-neiges et autres dameuses.
"Une mesure mal préparée"
Le projet de la nouvelle loi de finance de 2020 prévoit en effet la suppression de cette niche fiscale sur 3 ans à partir du 1er janvier. Mais les départements de montagne et les professionnels du ski seront épargnés par cette hausse. Du côté des Pyrénées, cette décision est un véritablement soulagement.Pour le député de la 2ème circonscrition de l'Ariège, Michel Larive (LFI) :
Cette annonce est une bonne nouvelle pour l'économie de la montagne. Car la suppression de cette niche fiscale a été mal préparée par le gouvernement. Il fallait accompagner cette mesure de solutions alternatives. Ce qui n'était pas le cas.
Elus soulagés
Un gouvernement qui a visiblement entendu les arguments des députés de ces départements de montagne mais aussi ceux des élus des collectivités territoriales dans les Pyrénées où les opérations de déneigement en hiver sont nombreuses.
Dans les Hautes-Pyrénées par exemple, les 80 engins de déneigement du conseil départemental réalise 4000 interventions et consomment 300 000 litres de GNR par an. Cette nouvelle taxation coûterait 150 000 euros supplémentaires à la collectivité.
Une hausse très importante alors que son budget de fonctionnement est déjà contraint avec la baisse des dotations de l'Etat.
Un surcoût de 50 000 euros évité à Peyragudes
Du côté des responsables des stations de ski aussi, on se dit aussi satisfaits. A Peyragudes, avec 8 dameuses en service, cette hausse aurait representé un surcoût de 50 000 euros.
Ces charges supplémentaires auraient lourdement pesé dans les budgets des domaines pyrénéens qui doivent entretenir au quotidien les pistes de ski, budgets déjà fortement impactés par le réchauffement climatique et les problématiques d'enneigement.
Les engins agricoles aussi épargnés
Au pied des Pyrénées, non loin de là, un entrepreneur de travaux agricoles des Hautes-Pyrénées lui aussi dit "souffler". Les tracteurs et autres moissonneuses batteuses ne seront pas non plus concernés par cette hausse du prix du gasoil non routier.
Entre le redécoupage des zones défavorisées il y a un an et demi et les arrêtés anti-pesticides en ce moment, le gouvernement n'a sans doute pas souhaité ouvrir un nouveau front de contestation chez les agriculteurs.