Ce procès en appel qui s'ouvre ce lundi aux Assises de Montpellier doit rejuger un des 2 hommes condamnés pour l'assassinat de Laurent Boury en septembre 2014 à Espira-de l’Agly, dans les Pyrénées-Orientales. Lui seul ayant fait appel du verdict des Assises de Perpignan rendu en janvier 2018.
En janvier 2018, les Assises des Pyrénées-Orientales, condamnaient 2 hommes pour l'assassinat de Laurent Boury, 54 ans, ancien cadre commercial de la radio NRJ à Perpignan, en septembre 2014.
Abdelhakim Melliti, le principal accusé, qui a nié les faits pendant toute la procédure et Sofiane Abbes, un Nîmois, accusé de complicité qui étant passé aux aveux désignait Melliti comme le tueur.
Abdelhakim Melliti, quadragénaire, a été condamné le 23 janvier 2018 par la cour d'assises des Pyrénées-Orientales à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans pour assassinat. L'homme, meurtrier récidiviste, s’est finalement désisté de son appel contre sa condamnation.
Sofiane Abbes, trentenaire hémiplégique, avait écopé de 18 ans, comme le réclamait l'avocat général. C'est lui qui fait appel de sa condamnation et sera donc rejugé cette semaine devant les Assises de l'Hérault à Montpellier.
Un duo improbable, avec un meurtrier ?
Laurent Boury a été enlevé et séquestré en septembre 2014 à Bompas par son voisin. Celui-ci l’a ensuite exécuté au pistolet-mitrailleur dans un mas abandonné d’Espira-de l’Agly et laissé mort dans une cuve de vidange d'un garage désaffecté.A l'audience en 2018, Sofiane Abbes avait expliqué avoir été entraîné dans cette histoire "par un copain de comptoir" sans se rendre compte "que cela allait finir avec quelqu'un qui serait mort". Il avait ajouté que Melliti avait tenté d'emmener Laurent Boury retirer de l'argent liquide, mais devant son refus, l'avait violemment frappé puis conduit, le lendemain, dans un garage isolé.
Abbes précisait que Melliti lui avait intimé l'ordre de tuer le quinquagénaire et devant son refus, l'avait finalement lui-même exécuté avant de le pousser dans la cuve.
Abdelhakim Melliti a quant à lui toujours vigoureusement nié être impliqué dans le meurtre, reconnaissant simplement être le propriétaire de l'arme du crime. Il se serait, selon lui, procuré cette arme de poing pour se défendre après un litige autour d'un trafic de stupéfiants.
Une exécution d'une balle dans la tête
En septembre 2014, Laurent Boury a été exécuté d'une balle et abandonné dans une cuve de vidange d'un garage désaffecté à d’Espira-de l’Agly, dans les Pyrénées-Orientales.Peu de temps auparavant, la propriétaire du logement qu'occupait Laurent Boury, avait signalé la mystérieuse disparition de cet homme âgé de 54 ans, ancien cadre et directeur commercial de la station locale de NRJ à Perpignan.
Rapidement, l'enquête de la gendarmerie avait conduit aux deux accusés : Abdelhakim Melliti, 48 ans aujourd'hui, déjà condamné en 2000 à 18 ans de réclusion pour avoir tué un coursier à Étampes (Essonne) et Sofiane Abbes, un Nîmois âgé de 35 ans souffrant d'hémiplégie.
Ce dernier avait conduit les enquêteurs jusqu'au corps de Laurent Boury, exécuté d'une balle en pleine tête.
Cette audience en appel à Montpellier doit durer toute la semaine, le verdict est attendu vendredi.