Argelès-sur-Mer : 300 personnes rassemblées pour défendre un espace naturel contre le béton

Ce dimanche, à l'appel du collectif "Bois de Sorède", 300 personnes ont manifesté contre la destruction d'une partie de forêt près d'Argelès-sur-Mer. En cause : un projet de lotissement. Les participants s'alarment de son défrichement et soulignent la richesse de la zone en termes de biodiversité.

À l'appel du collectif bois de Sorède, 300 personnes se sont rassemblées ce matin sur un terrain boisé dédié à un parcours santé à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). Les participants protestaient contre l'arrachage des arbres dans le cadre des premiers travaux de construction d'un lotissement par des propriétaires privés.

Incompréhension et colère

Pour les manifestants rassemblés ce dimanche matin près d'Argelès-sur-Mer, la forêt est en danger. Ce terrain arboré, situé sur le secteur Aspres-Neguebous, est très prisé des promeneurs. Mais le lundi 18 octobre, les pelleteuses ont déjà commencé à défricher la zone. Là où serpentait un parcours de santé, de nombreux arbres ont déjà été arrachés. C'est pourquoi les habitants ont tenu à exprimer leur inquiétude et interpeller la mairie. 

En tant que résidents, on nous avait bien dit que nous étions en bordure d'une zone naturelle protégée, c'est pour ça que nous avons acheté ! Mais là, toute la partie centrale de ce lieu va être intégralement construite. Cela nous désole.

Bruno Delaporte, président du Collectif Bois de Sorède.

Sur les parcelles où le défrichement a déjà commencé, les habitants sont intervenus pour s'opposer aux bulldozers. Leur action a permis de suspendre provisoirement les travaux. "On s'est révoltés quand on a vu qu'ils attaquaient par tous les fronts", raconte Corine L'hérisson, membre de l'association Argelès Nature Environnement. Dans une publication Facebook, agrémentée de photos du défrichement, elle ajoute : "il est vraiment regrettable que les promoteurs et les pouvoirs publics en soient encore à privilégier les intérêts financiers plutôt que la préservation de la vie des générations futures."

Les opposants au projet soulignent que le terrain fait partie d'une Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Une enquête publique se tient du 15 octobre au 15 novembre. Pour ces riverains, les travaux n'auraient pas dû commencer avant le terme de l'enquête. 

Au vu de l'émoi suscité par ce projet immobilier, la municipalité précise qu'elle a demandé au constructeur de suspendre toute intervention en attendant ses résultats. Le maire aurait alors la possibilité de ne pas délivrer de permis de construire.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité