Une enquête a été ouverte, mardi, dans les Pyrénées-Orientales, pour déterminer les causes de la mort d'un homme qui s'était poignardé, lundi soir, avec un couteau au moment même où il était maîtrisé au taser par les gendarmes.
Une autopsie va être réalisée, mercredi, pour savoir si cet homme de 46 ans, décédé dans la nuit de lundi à mardi, à l'hôpital de Perpignan, est mort des suites du coup de couteau ou de l'impulsion électrique du pistolet taser, une arme en principe non létale, utilisée par les gendarmes ou les policiers.
L'enquête en cours est confiée à l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), chargée des enquêtes internes et à la section de recherches de la gendarmerie de Montpellier "afin de faire toute la lumière sur les circonstances de cet événement", a déclaré le procureur de Perpignan, Achille Kiriakidès.
Le forcené maîtrisé par les gendarmes dans la nuit de lundi à mardi
Les gendarmes ont été appelés, lundi, vers 19H30, dans un lotissement résidentiel de Saint-Estève, par la compagne de cet homme, pour intervenir dans un conflit conjugal.
De source judiciaire, on indique que les gendarmes ont fait face à un homme "très excité, armé d'un couteau". Le face à face a duré plusieurs heures jusqu'à ce que l'homme se dirige vers un gendarme, couteau à la main, précise -t-on de même source.
Le gendarme se sentant menacé a fait usage de son pistolet à impulsion électrique. "L'homme s'est écroulé sous l'effet de l'impulsion électrique" et se "serait porté un coup de couteau en tombant", a rapporté le procureur.
Le gendarme était en garde à vue mardi, une procédure considérée comme classique dans les enquêtes de l'IGGN.