Le chef du gouvernement espagnol, le conservateur Mariano Rajoy, a prévenu que tant qu'il serait au pouvoir, la Catalogne ne pourra, ni organiser de référendum sur l'indépendance, ni accéder à l'indépendance.
"Tant que je serai président du gouvernement espagnol, aucun territoire espagnol n'accèdera à l'indépendance", a déclaré M. Rajoy dans une interview accordée à la chaîne de télévision privée Antena 3.
"Il n'y aura ni indépendance de la Catalogne, ni consultation, tant que je serai président du gouvernement espagnol", a-t-il souligné, avertissant, sans fournir de précisions, qu'il appliquerait la loi si un référendum, non autorisé par Madrid, était organisé par la région.
Un référendum prévu en novembre
Le chef du gouvernement régional de Catalogne, le nationaliste Artur Mas a annoncé le 12 décembre qu'en accord avec les composantes de la majorité au Parlement régional, dont la gauche indépendantiste de l'ERC, un référendum sur l'indépendance aurait lieu le 9 novembre 2014.
La question posée aux électeurs sera double: "'Voulez-vous que la Catalogne soit un Etat ? Oui ou non ?'. Et si la réponse est 'oui', "Voulez-vous que cet Etat soit indépendant".
Le chef du gouvernement conservateur espagnol, Mariano Rajoy, avait immédiatement réagi depuis Madrid, assurant que ce vote, qu'il juge inconstitutionnel, "n'aura pas lieu".
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De possibles sanctions
La tenue d'un référendum non-autorisé par Madrid pourrait entraîner des sanctions, comme la démission forcée de ses fonctions de président ou l'annulation du statut de communauté autonome de la Catalogne. A Madrid, les deux principaux groupes parlementaires du Congrès, conservateurs et socialistes, sont opposés à l'organisation d'un référendum sur l'indépendance de cette grande région du nord-est de l'Espagne.
La Catalogne, l'une des plus riches des 17 régions autonomes d'Espagne, à la très forte identité culturelle et linguistique parmi ses 7,5 millions d'habitants, est en proie à une forte poussée indépendantiste depuis plus d'un an, sous l'effet notamment de la crise économique qui a alimenté les rancoeurs envers l'État central.