Un bâtiment discret ouvrira le 16 octobre à côté des ruines des baraquements du camp de Rivesaltes. Un Mémorial retraçant l'histoire d'un siècle de déplacements forcés de population. Républicains espagnols, juifs déportés, tsiganes et familles harkis. 60 000 personnes ont transité par Rivesaltes.
"Un mémorial de l' homme debout" scandait Georges Frêche en 2011 au moment où la région décidait de financer le projet aux côtés de Christian Bourquin président du département des Pyrénées-Orientales.
intimait le président de la région, le cheveu en bataille, au milieu des baraques en ruines du camp de Rivesaltes . Nous étions le 14 janvier 2007, Georges Frêche fustigeait l'Etat qui avait facturé la vente des 42 hectares aux côtés de Christian Bourquin."Ne faites pas un musée de la désespérance et des larmes. Faites un musée de l'espoir. Faites un mémorial de l'homme debout !"
Archives 14 janvier 2007
Le projet occupe 42 hectares du camp et a été conçu par l'architecte Rudy Ricciotti, dans le respect de l'histoire du camp. Un bâtiment semi enterré de 230 mètres de long sur 30 mètres de large et 4m de haut. Il est érigé sur l'emplacement de l'ancienne place d'armes du camp. Les travaux, démarrés finalement fin 2012, ont été terminés en 2015 pour une ouverture le 16 octobre 2015.
Le mémorial de l'architecte Rudy Ricciotti
Un reportage de C.Llambrich, F.Savineau, L.Thelu et C.Gregorius
D'un coût total de 23 millions d'euros, le Mémorial est financé à 65 % par la Région et à 35 % par le département des Pyrénées-Orientales. Il bénéficie également d'un fonds de dotation créé par la Région et présidé par Anne Lauvergeon, dirigeante d'Areva de 2001 à 2011, pour encourager le mécénat sur le projet.