Après dix années de lutte et l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi sur le bien-être animal en Espagne, une fondation de défense des animaux a réussi à faire libérer Linito. Le singe capucin était enfermé depuis 35 ans dans une cage de deux mètres cubes, dans l'appartement d'une vieille dame, à Barcelone.
Linito est déjà vieux mais il pourra au moins finir ses jours en liberté. Enfermé pendant 35 ans dans une cage de deux mètres cubes, le sage capucin vient d'être libéré grâce aux efforts d'une association, selon la presse catalane.
Le résultat d'un combat de dix ans, mené par la Fondation pour le conseil et l'action en défense des animaux (FAADA) à l'encontre de la propriétaire du singe, une résidante de Barcelone, âgée de 80 ans.
Linito, un caputxí de 36 anys, vivia a un pis de l'Eixample de Barcelona. Per sort, i gràcies de nou a la intervenció de @FAADAorg , s'ha pogut procedir al seu rescat i ara és a MONA.https://t.co/Y9toiG0Vg6 pic.twitter.com/DdAr42A6pU
— Fundació Mona (@FundacioMona) February 16, 2024
La détention de primates interdite en Espagne
À sa libération, le mico était encore détenu dans des conditions "lamentables et inadéquates pour un animal de cette espèce", selon un communiqué de la FAADA. L'animal n'était pas sorti de sa cage depuis 2014 et il n'avait pas non plus accès à la lumière du soleil.
Dès 2014, l'association a appris l'existence de Linito et du traitement qui lui était réservé. Mais jusqu'à ce jour, l'octogénaire refusait de le céder. Et malgré les sollicitations de la FAADA, ni les autorités locales, ni la justice ne sont venues en aide à l'animal.
En 2024, l'entrée en vigueur de la loi de protection des droits et du bien-être animal change la donne : la détention de primates devient interdite dans toute l'Espagne.
Le singe n'est pas un animal domestique
Après de "longues négociations" avec la propriétaire - toujours selon le communiqué de la FAADA, Linito a finalement été confié à la MONA, une fondation spécialisée dans la protection des primates, pour une première phase de soins et de réhabilitation. Le primate sera ensuite dirigé vers un second centre pour être mis au contact d'autres membres de son espèce.
En France, la législation interdit aux particuliers d'adopter un singe sans un certificat de capacité, accordée par la préfecture sous de nombreuses conditions.
Ces restrictions partent du principe que le singe n'est pas un animal domestique, qui peut souffrir de stress ou d'ennui du fait d'être enfermé.