Ce collectif exige le maintien de la ligne Paris Cerbère qui n'est plus programmée par la SNCF après le 11 décembre prochain. Ils étaient 200 sur le quai pour dire leur opposition à sa suppression.
Ils tirent leur révérence après avoir bercé des millions de voyageurs au rythme des tchac à tchac imposés par le rail et les traverses. Mais depuis quelques temps déjà les trains de nuits n'ont plus la côte auprès des décideurs économiques et politiques.Pas assez rentables
Ces trains de nuit auraient perdu de leur attrait et la SNCF n'aurait qu'une hâte s'en débarasser. Pour le secrétaire d'état au transport, Alain Vidalies, "leur fréquentation accuse une baisse de 25 % depuis 2011, et ils ne représentent plus que 3 % des passagers intercités transportés." Les trains de nuit seraient aussi responsables du déficit de cette branche de la SNCF, en pesant à hauteur de 25%.
Enfin selon les chiffres du gouvernement, ces trains coûteraient à la collectivité 100 euros de subventions par voyageur empruntant un train de nuit.
La compagnie ferroviaire annonce elle des pertes de 340 millions d'euros par an avec ces trains.
Enjeux écologiques mis de côté
Pour les syndicats le son de cloche est nettement différent.
Pour eux le gouvernement "tire un trait sur la cohérence territoriale de l'aménagement du territoire et tourne selon eux le dos au développement du service public ferroviaire et aux enjeux écologiques".
Le collectif "oui aux trains de nuit" voit dans cette décision "un renoncement du gouvernement à la lutte contre le changement climatique" car le train de nuit est "une offre de transport longue distance accessible financièrement et compatible avec ces engagements écologiques contrairement aux cars Macrons".
Le collectif n'a pas trouvé de réponse non plus, dans les états généraux du rail et de l'intermodalité cet été, estimant que la présidente de région, Carole Delga avait pris des engagements pour l'hypothétique LGV au détriment des trains du quotidien!