L'influenceur perpignanais Nasdas a été victime d'une tentative d'escroquerie. Au téléphone, des personnes lui ont fait croire à la séquestration d'une amie proche en lui réclamant 30 000 euros. L'influenceur a porté plainte et une enquête est en cours.
"Tout a commencé avec un message d'une amie", relate Nasdas sur une vidéo publiée sur YouTube. "Ensuite elle m'appelle, je décroche mais ce n'est pas elle qui parle, c'est un homme. Il me dit qu'il aurait hébergé Assya et qu'elle aurait volé pour 30 000 euros d'affaires alors il faut que je le rembourse sinon il la tue."
Par la suite, l'influenceur parvient à discuter avec son amie. La jeune fille explique être dans la même pièce que ses ravisseurs. "Je suis attachée", "je suis en sang", lui écrit-elle par message.
L'influenceur, en contact avec son avocat, prend la mesure de la situation. "J'avais peur pour elle", avoue Nasdas dans sa vidéo. "C'est d'abord l'inquiétude que nous avons ressentie, explique Maître Ilyacine Maallaoui. Car au-delà de la somme d'argent demandée, il y avait un risque de danger imminent concernant cette jeune fille."
Par la suite, les ravisseurs menacent également de mort l'influenceur et ses proches s'il ne verse pas rapidement la somme demandée.
Un discours incohérent
Mais très vite, des incohérences apparaissent dans le discours de la jeune fille au téléphone. "Elle disait qu'elle était séquestrée depuis deux semaines alors que je l'avais vue il y a six jours", s'étonne Nasdas.
"De la façon dont les choses étaient présentées, il pouvait apparaître des doutes quant à la réalité de cette séquestration, explique l'avocat. Mais nous ne pouvions pas faire fi du danger. Nous étions dans l'obligation de prendre cela au sérieux."
Sur le conseil de son avocat, Nasser Sari de son vrai nom, porte plainte au commissariat de Perpignan dans la nuit de dimanche à lundi. "Nous avons été pris très au sérieux dès le départ et je dois remercier les forces de l'ordre d'avoir pris la plainte à une heure assez tardive ", explique l'avocat de l'influenceur.
Une enquête a été ouverte sur cette affaire."C'est une extorsion avec un mode opératoire bien rodé", reconnaît l'avocat de l'influenceur perpignanais. Contacté, le parquet de Marseille indique que, à l’issue de sa garde à vue, la jeune fille a été déférée ce jeudi devant un juge en vue de son renvoi en comparution immédiate le 28 juin prochain pour des faits de tentative d’extorsion et dénonciation de faits imaginaires.
