L'huile d'olive fait toujours penser à la Provence, mais il existe bien une production catalane ! La récolte a débuté fin septembre pour une durée de trois semaines. Si la sécheresse a diminué les quantités d'olives, elle n'a en rien altéré leur goût.
La fin de l’été a laissé place aux bruits des machines dans les champs d’oliviers. La récolte a commencé sur les 40 hectares de l’exploitation familiale du Moulin de Saint-Pierre à Millas dans les Pyrénées-Orientales. L’olive est à majorité arbequine, une variété typiquement catalane.
Le fruit est moins abondant cette année à cause du manque d’eau : “On le voit sur les arbres, il y a moins de production que les autres années, explique Manon Planes, productrice dans les Pyrénées-Orientales. C’est encore compliqué pour nous de donner une estimation sur cette baisse liée à la sécheresse. On en est qu’au début de la récolte. On va attendre de récolter la totalité de la production pour avoir une idée plus précise, mais on pense que ce sera aux alentours de moins 30 % cette année dû à la sécheresse.” Une autre conséquence du manque d’eau, l’olive est plus petite cette année.
Secrets de fabrication
Étape essentielle pour obtenir un litre d’huile, il faut compter 12 kg d’olives et aussitôt cueillies, aussitôt amenées au moulin où elles seront broyées toutes ensemble. Les noyaux sont utilisés dans les champs comme engrais. L’objectif est d’obtenir une pâte malaxée à 24° C précisément. C’est l’un des secrets pour obtenir toutes les saveurs de l’huile.
Si on la malaxe un petit peu trop, on va perdre des arômes. Ce qui nous intéresse ce n’est pas la quantité mais la qualité, le goût de l’huile, les arômes qui vont en ressortir donc on est très vigilant. On veut qu’elle soit très douce et fruitée. Il ne faut donc pas trop malaxer sinon on va perdre des arômes. L’objectif n’est pas de dégager plus d’huile mais d’avoir une huile qui nous plaise.
Manon Planes, productrice d'huile d'olive
Un rapide passage dans une centrifugeuse pour récupérer le précieux liquide et à peine quelques heures loin de leur arbre, les olives dévoilent toutes leurs saveurs dans cette huile aux reflets dorés.
Malgré une production en baisse à cause de la sécheresse, le producteur Victor Planes semble tout de même satisfait du résultat : “Cette année les arômes sont un peu plus intenses L’huile est un peu plus végétale. On est contents à ce niveau-là. Après les arbres ont un peu plus souffert de la sécheresse donc on manque de quantité. En revanche, au niveau des arômes on est super contents.”
Après quelques jours en cuve, l’huile pourra être embouteillée. Avis aux amateurs, c’est une huile 100% catalane, à déguster sans modération !