Ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, cinq femmes sont montées sur scène à Toulouges. Cinq femmes victimes de violence conjugale ont trouvé le courage de raconter leur histoire, avec leurs mots, avec leur cœur. Préparer cette représentation a été pour elles une véritable reconstruction.
Elles s'appellent Ophélie, Andréa, Nathalie, Emmanuelle et Sabine. Toutes ont subi des violences de la part de leur conjoint. Si les mauvais traitements ne sont pas un lointain et mauvais souvenir, ce qui unit aujourd'hui ces cinq femmes, c'est l'envie de passer à autre chose, le besoin de témoigner.
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Depuis un an, elles ont entamé un travail de reconstruction par le biais notamment du théâtre. Le but, ouvrir les yeux sur les violences faites aux femmes. Les yeux du public mais aussi les leurs.
On a travaillé ensemble à apprendre à s'aimer et à prendre soin de soi. On a appris à prendre de la distance avec cette douleur qui est toujours là mais partager cette expérience nous a aidé à grandir. C'est notre témoignage. Si ça pouvait encourager de plus en plus de femmes à oser sortir de l'emprise et prendre la parole, qu'elles n'aient plus peur.
Nathalie
Mais avant de monter sur les planches, il a fallu écrire son histoire, coucher sur le papier ses douleurs, des mots pour combattre les maux.
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Tel un papillon qui déploie ses ailes pour la première fois, monter sur scène et se livrer, se délivrer face au public leur a demandé de puiser au plus profond d'elles-mêmes.
On a travaillé sur tout ce qui est énergie, corporalité. Le but était de se réaproprier son corps et de pouvoir aussi accepter le contact physique ce qui n'est pas chose facile pour toutes. Cette préparation d'un an leur a fait réaliser à quel point elles avaient été traumatisées et impactées par cette violence conjugale.
Laëtitia Bravo, Intervenante sociale à l'APEX-66
Un pas après l'autre, sur scène et dans la vie Ophélie, Andréa, Nathalie, Emmanuelle et Sabine se contruisent un avenir, choisissent leur propre chemin, un chemin qu'elles apprennent à tracer peu à peu sans peur.
