A Perpignan, un point de vente de stupéfiants a été muré par la police municipale. Dans la cité El Vivès, dans le quartier du Bas-Vernet, les allées et venues des dealers et de leurs clients troublaient la tranquillité des habitants. D'autres opérations devraient être menées dans la ville.

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A Perpignan, dans la cité El Vivès, le point de deal était si bien implanté qu'il avait sa propre enseigne. Afin de lutter contre le trafic de drogues, le « coffee El Vives » a été muré ce mardi matin, sous l'action conjointe de la copropriété et de la mairie.

Un coffee shop à la vue de tous

"Cela fait deux ans qu’il y a un coffee shop devant un jardin d’enfants. Nous avons décidé de le faire fermer avec des opérations de la police municipale. Et aujourd’hui, on le mure", déclare Louis Aliot, maire de Perpignan.

Si nous sommes ici, c’est parce que des habitants nous l’ont demandé. Nous allons faire une "zone zéro dealers" à Perpignan.

Louis Aliot, maire de Perpignan

Cette cave était devenue une véritable lieu de trafic où les prix étaient ostensiblement affichés sur les murs. Pour les habitants du quartier, la situation était devenue insupportable.

"L'année dernière, j’avais retrouvé des armes lourdes dans la cave : fusils à pompe, grenades, fusils, cartouches, gilets pare balle...", raconte Zahir, qui habite le quartier depuis deux ans. "La police a tout ramassé, mais c'est gênant pour tout le monde. Maintenant, je suis plus serein. On va avoir un peu plus de sécurité".

Un autre habitant décrit le manège quotidien des dealers et des clients. "Plusieurs dizaines de personnes venaient à pied, en voiture, que ce soit des adolescents, des lycéens ou des personnes plus âgées, de tous milieux, pour acheter leur consommation. Ils venaient ici exclusivement dans cet objectif. La cité était bloquée avec des pierres afin de ralentir l’entrée des forces de l’ordre, pour qu’elles ne puissent pas attraper les guetteurs ou les dealers."

Saïda, mère de deux filles, vit à la cité El Vivès depuis 22 ans.

On vivait mal la situation. Quand ça commençait à tirer partout, car il y avait des règlements de compte, on n'en pouvait plus... Surtout pour nos enfants. Les caméras étaient tout le temps cassées. On se sentait oubliés, mais maintenant, on sent qu’on n’est plus seuls.

Saïda, habitante de la cité El Vivès.

Ce type d’opération anti-drogue de la police municpale pourrait être menée dans d’autres quartiers de la ville, comme au sein de la résidence des Oiseaux où le calme est revenu après des passages plus fréquents de la police.

Après avoir été en partie détruit, le mur a été remplacé par des blocs de béton. © A. Sabatier / FTVI

Dans la nuit de mardi à mercredi, une partie du mur a été démolie. Des blocs de béton ont été alors posés quelques heures plus tard pour murer de nouveau le lieu. 

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