En signe de protestation, des policiers catalans ont déposés 3 000 plants de cannabis devant des commissariats pour dénoncer "la gestion désastreuse de la lutte contre les plantations de cannabis".
Las d'être "considérés comme des jardiniers", des policiers ont déposé 3000 plants de cannabis à peine saisis devant les portes des commissariats. Des plants découverts à la Rapita, dans l'extrême sud de la Catalogne.
Les policiers entendent ainsi dénoncer le manque de moyens pour lutter contre le trafic de cannabis. Les forces de l'ordre devant trop souvent faire office de "jardiniers à temps partiel pour couper, ramasser et transporter les plantations vers les postes de police".
La nefasta gestió de la #marihuana necessita una solució global i transversal de tots els actors polítics, judicials, policials i socials.
— SAP-FEPOL (@SAP_MOSSOS) October 10, 2022
Tornem a reclamar una solució definitiva que no exposi la salut de @mossos i la ciutadania@interiorcat @parlamenthttps://t.co/eZ3YA9GWRM
" Une solution globale "
Le syndicat autonome de la police catalane, SAP-FEPOL, rappelle que "la Catalogne est le plus grand producteur de cannabis d'Europe" et salue l'action des Mossos d'Esquadra qui permet "des interpellations et des confiscations de grandes plantations".
"Des enquêtes qui donnent du prestige à l'institution et qui la présentent comme le seul outil qui tente de combattre, avec le peu de moyens dont elle dispose, le crime organisé", souligne encore le syndicat.
Face à la quantité de cannabis saisie, les services ne savent plus comment gérer la manière d'entreposer et de détruire ces plants. Les policiers catalans réclament "une solution globale". Interviewée par la radio catalane RAC1, la porte-parole du syndicat majoritaire des Mossos, Imma Viudes, explique qu'une décision judiciaire de détruire une plantation peut prendre jusqu'à deux mois. "Nous sommes allés jusqu'à stocker la drogue dans des cellules destinées aux mineurs."
Suite à l'odeur dégagée par la forte quantité de marijuana déposée devant les commissariats, les voisins et commerçants ont fait part de leur indignation. L'histoire ne dit pas si certains se sont servis au passage.