Le corps d'un adolescent de 14 ans a été découvert jeudi dans la maison familiale d'Alénya dans les Pyrénées-Orientales. Son beau-père et sa mère ont été interpellés à Bezons dans le Val-d'Oise où ils avaient pris la fuite, a-t-on appris vendredi de sources proches de l'enquête.
L'affaire, révélée par nos confrères de L'Indépendant, a débuté par l'interpellation du beau-père et de la mère jeudi à Bezons, dans le Val-d'Oise, après que le couple a été dénoncé, selon les mêmes sources. Les policiers ont alors alerté les gendarmes qui se sont rendus à Alénya, ville située à une dizaine de kilomètres au sud-est de Perpignan où ils ont découvert le corps sans vie du jeune garçon.
"Les investigations ont été menées autour du domicile puis dedans avec la découverte du corps" tôt jeudi matin, a indiqué à l'AFP le maire PCF d'Alénya Jean-André Magdalou, confirmant "l'homicide d'un jeune mineur qui a succombé à la violence des coups du beau-père". L'élu a précisé que "l'homicide a été reconnu" par le beau-père de la victime.
Le parquet de Perpignan a ouvert une enquête pour meurtre et confié les investigations aux gendarmes de la section de recherche de Montpellier, selon les sources proches.
"Vie difficile"
Selon L'Indépendant, la mort du garçon remonterait à plusieurs jours. Son corps a été retrouvé au domicile de la mère et du beau-père, arrivés depuis peu "dans ce lotissement tranquille d'une commune tranquille" des Pyrénées-Orientales, selon Jean-André Magdalou. Face à ce "choc", l'élu souhaite appeler "à la retenue et la décence, il y a une enquête en cours, il y a la mémoire de ce pauvre petit Emilio, et sa petite sœur qui a besoin de se reconstruire". "Ce sont des enfants qui ont eu une vie difficile", ajoute-t-il.
Selon l'édile, l'adolescent venait de faire son entrée au lycée Bourquin d'Argelès-sur-Mer, une dizaine de kilomètres plus au sud. La petite sœur de l'adolescent, âgée de neuf ans, vivait également dans ce pavillon et se trouvait en région parisienne avec le couple, lors de l'interpellation du beau-père et de la mère, selon le quotidien. Elle venait d'être scolarisée, après la rentrée, au sein de l'école de cette commune d'un peu plus de 3 700 habitants.
"Je sais que la petite a été placée à l'aide sociale à l'enfance", précise le maire. Le père du garçon tué, domicilié dans la commune voisine de Théza, a confié à l'Indépendant avoir eu "des soupçons de maltraitance" sur son fils et avoir "fait un signalement il y a quelques années". La mère de la victime exerce elle en tant qu'assistante maternelle dans la commune voisine de Saint-Cyprien, en bord de mer.