"Je n'irai plus à la FNAC", le maire RN de Perpignan Louis Aliot appelle au boycott de l'enseigne qui distribue le jeu "antifa"

Un jeu qui "appelle à la violence contre la police républicaine et contre l'Etat". Louis Aliot, le maire RN de Perpignan appelle les consommateurs à ne plus fréquenter la FNAC qui distribue le jeu "antifa".

Le vice-président du Rassemblement national, Louis Aliot, a appelé mercredi 30 novembre les consommateurs "à ne pas fréquenter" les "enseignes qui distribuent" un jeu de société intitulé "Antifa" que la Fnac a décidé de remettre en rayon après l'avoir retiré de la vente.

"J'invite le consommateur à être responsable et à ne plus fréquenter un certain nombre d'enseignes qui distribuent ce jeu" édité par Libertalia, a affirmé le maire de Perpignan sur RMC-BFMTV.

Jugeant que la Fnac l'avait retiré de la vente dans un premier temps pour "de bonnes raisons", il a avancé qu'elle avait ensuite "subi une pression, sûrement des syndicats à l'intérieur" de l'enseigne. Ce jeu avait été enlevé lundi de la vente par le groupe à la demande notamment du syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) qui l'accusait de "mettre en avant les antifas qui cassent, incendient, agressent dans les manifestations".

Mardi, après avoir pris "le temps d'analyser en profondeur le contenu du jeu", la Fnac a estimé qu'"il ne comportait rien de nature à justifier un refus de le commercialiser". "Je n'irai pas à la Fnac tant que ce jeu sera dans les rayons et pourtant je suis un client de la Fnac", a insisté M. Aliot. Pour lui, les antifascistes "appellent à la violence" contre l'extrême droite et "contre la police républicaine, contre l'État".

De son côté, Julien Rancoule s'interroge : "Comment tolérer un jeu de société qui prône la violence à l'égard des forces de l'ordre ?" Le député RN de l'Aude réclame lui aussi le retrait du jeu par la FNAC.

"Bon débarras", a répondu le député LFI Manuel Bompard sur twitter. "L'extrême-droite et ses idées rances doivent être combattues partout et tout le temps".

Le candidat à la présidence des Républicains Eric Ciotti a lui aussi jugé "honteux", sur le même réseau social, que la Fnac mette fin à la suspension de la commercialisation du jeu, dénonçant "une apologie dangereuse de ces groupuscules ultra violents".

"Alors même que la Fnac est revenue sur sa décision de suspension du jeu Antifa, suscitée par les mensonges d'un député RN, Eric Ciotti persiste", a déploré le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, soulignant son absence de réactions "sur la diffusion des pamphlets de l'extrême-droite" par l'enseigne.

Sur son site internet, l'éditeur présente "Antifa le jeu" comme "un jeu de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local" en mettant en place des "actions qui vont vous demander du temps, des moyens, et un peu d'organisation".

Juste après le retrait du jeu lundi, Libertalia avait indiqué sur Twitter que la nouvelle édition du jeu en vente sur son site était épuisée. Plusieurs internautes avaient interpellé la Fnac sur la commercialisation de "Mein Kampf" ("Mon combat") d'Adolf Hitler et du livre "Le grand remplacement" de l'écrivain d'extrême droite Renaud Camus. 

Ecrit avec l'AFP.

L'actualité "Politique" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Occitanie
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité