Une centaine d'avocats du barreau de Perpignan ont exprimé leur opposition au projet de loi de réforme de la justice en organisant une journée "justice morte". Seul le procès Rançon a pu se tenir.
"Toutes les affaires civiles et pénales du jour ont été renvoyées," explique Philippe Ayral, le bâtonnier de l'ordre des avocats de Perpignan. "Aucun avocat n'intervient dans les mesures de garde à vue ou de reconduite à la frontière, en fait toute démarche où il est demandé à un avocat d'assister".
300 avocats à Perpignan
Les avocats, ils sont environ 300 au barreau de Perpignan, s'opposent à une juridiction du contentieux au profit d'une justice privée, à un règlement des "petits litiges" par voie dématérialisée, à un renforcement des pouvoirs du parquet et de l'enquête et à une spécialisation des juridictions.
"Aujourd'hui, l'affaire du bus de Millas est instruite à Marseille. Demain il en sera de même pour beaucoup plus d'affaires si la réforme passe, " rejette Philippe Ayral.