Le centre hospitalier de Perpignan figure parmi les établissements de santé épinglés par la Cour des comptes dans son rapport annuel. En cause une rénovation trop ambitieuse.
La Cour des comptes souligne que les restructurations hospitalières, entamées il y a une quinzaine d'années continuent d'être "mal conduites" ou "inachevées" et préconise, dans son rapport annuel, de faire passer les objectifs nationaux avant les intérêts locaux.
Déjà en 2008, dans un précédent rapport, la Cour avait recommandé de "relancer" et "rationaliser" les restructurations, que ce soient des réorganisations internes, des regroupements d'établissements ou des fermetures.
Cette fois, la Cour a analysé trois cas: la rénovation du centre hospitalier de Perpignan, le regroupement de l'offre hospitalière de la vallée de la Tarantaise, et l'implantation d'un plateau technique unique dans le Nord-Deux Sèvres.
Elle a noté la "longue gestation" (entre 10 et 20 ans) de ces projets et les "atermoiements", "compte tenu des intérêts politiques sous-jacents".
"Les hésitations et les retards pris dans la conduite des projets ont conduit à des surcoûts et à des difficultés de financement qui risquent de peser longtemps sur l'équilibre budgétaire des établissements sans que l'offre de soins ait été améliorée", estiment les sages de la rue Cambon.
La Cour fait un bilan très sévère.
Reconstruit sur son ancien site, sans possibilité d'extension (sauf à racheter de nouveaux terrains), le centre hospitalier de Perpignan manque d'un étage dédié aux circuits logistiques.
Cette lacune est un "véritable contresens au regard des normes modernes d'hospitalisation et de lutte contre les infections nosocomiales", selon le rapport.