La Fédération des motards en colère des Pyrénées-Orientales appelait à manifester ce samedi 10 mars à Perpignan, pour protester contre la mesure gouvernementale limitant à 80 km/h la vitesse autorisée sur les routes secondaires sans séparateurs de voie. La mesure sera appliquée le 1er juillet.
A Perpignan non plus, la mesure gouvernementale limitant la vitesse à 80km/h sur les routes secondaires sans séparateurs de voie ne passe pas. Ce samedi 10 mars, environ 300 personnes ont manifesté, essentiellement des motards à l’appel de la Fédération des motards en colère.
La mesure sera appliquée dès le 1er juillet, a confirmé cette semaine le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. Le Premier ministre Edouard Philippe l'avait annoncée dès le mois de janvier pour "sauver 300 à 400 vies par an".
Mais pour Henri Chappert, coordinateur de la Fédération française des motards en colère 66, la mesure est uniquement "répressive", et ne va pas améliorer la sécurité routière :
Quand les accidents sont liés à la vitesse, c’est des gens qui roulent très nettement au-dessus des 90 km/h de la limite actuelle.
A Perpignan, cette manifestation était une première. Les motards ont l’intention de continuer leurs actions jusqu'au 1er juillet. Une action nationale est notamment prévue les 14 et 15 avril.
Une évaluation sera faite en 2020 sur l’ "efficacité" de la réduction de vitesse, c'est-à-dire sur la base du nombre d'accidents que la réduction de la vitesse de 90 km/h à 80 km/h aura permis d'éviter.
Dès janvier, Edouard Philippe avait anticipé "la mauvaise humeur" des automobilistes et des motards, et accepté d'être "impopulaire" au besoin "pour sauver des vies".