Trois questions à Louis Aliot. Au lendemain de la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre par Emmanuel Macron, France 3 Occitanie a rencontré le maire RN de Perpignan.
Au lendemain de la nomination de Michel Barnier à Matignon, Loius Aliot a accordé un entretien à France 3 Occitanie.
Quelle est votre réaction après la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre ?
C'est un premier ministre qui sera doublement minoritaire parce qu'il n'a pas de majorité à Assemblée nationale et il est issu d'un groupe qui est le plus petit groupe de l'Assemblée. Donc ça ne va pas être facile pour gouverner. Mais d'un autre côté, comme il n'y a de majorité pour personne, il faudra regarder ce qu'il proposera lors de son discours de politique générale et les premiers projets de loi qu'il proposera. Donc, on attend de voir mais on ne peut pas dire que ce soit un premier ministre qui suscite une adhésion populaire forte.
Pour l'instant, vous lui donnez sa chance ?
Sa chance ? On verra bien. On verra si sur l'immigration, si sur la sécurité, si sur la réforme des retraites et si sur le pouvoir d'achat, il répond à un certain nombre d'urgences. S'il ne répond pas à ces urgences-là, très rapidement ça se délitera et dans tous les cas de figure, on revotera au mois de juillet l'année prochaine.
Comment voyez-vous les prochains jours ?
Le plus difficile pour lui sera de constituer un gouvernement parce que très certainement nous aurons des ministres qui sont déjà en poste qui seront reconduits et on ne peut pas dire que nous sommes en cohabitation, ce n'est pas vrai. Nous sommes dans une forme de collaboration des pouvoirs. Et dans cette collaboration-là, c'est celui qui a le moins d'ennemis, ou le moins d'adversaires, mais cela ne peut pas tenir longtemps dans un système comme le nôtre. On regardera systématiquement projets après projets, la seule chose que l'on demande c'est qu'il respecte nos électeurs.
Propos recueillis par Olivier Meyer.