Incident diplomatique entre la France et l'Espagne ? Madrid semble avoir été choqué par la réception officielle de Quim Torra, président de la Generalitat de Catalogne, en août à Perpignan. Pour l'occasion, le maire Jean-Marc Pujol arborait un ruban jaune symbole de soutien aux prisonniers catalans.
Polémique : l'accueil réservé au président de la Generalitat, Quim Torra, le 31 août dernier à Perpignan, n'a pas plu à l'exécutif espagnol.
Une réception très officielle avec un symbole fort, le ruban jaune épinglé au veston du maire de Perpignan Jean-Marc Pujol. L'ambassadeur d'Espagne en France lui reproche dans un courrier d'avoir porté ce ruban jaune en solidarité aux prisonniers politiques, des hommes et des femmes détenus par Madrid pour avoir soutenus et organisés le référendum sur l'autodétermination de la Catalogne en 2017.
Incident diplomatique entre la France et l'Espagne ? Madrid semble avoir été choqué par la réception officielle de Quim Torra, président de la Generalitat de Catalogne, en août à Perpignan. Pour l'occasion, le maire Jean-Marc Pujol arborait un ruban jaune symbole de soutien aux prisonniers catalans.
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L'ambassadeur d'Espagne en France, Monsieur Fernando Carderera Soler, a donc écrit au maire de Perpignan pour lui faire part de l'émotion du gouvernement espagnol. Pour lui, arborer le ruban jaune aux côtés du président de la Catalogne, c'est dire que son pays n'est pas une démocratie.
Il a tenu à s'expliquer ce jeudi sur cette affaire devant les caméras de France 3.
Fernando Carderera Soler - ambassadeur d'Espagne en France - 13 septembre 2018
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Le courrier de l'ambassadeur "au ton vif " n'a pas été très apprécié par le maire de Perpignan. Ses critiques non plus.
Pour Jean-Marc Pujol, qui n'a jamais été un partisan de l'indépendance de la Catalogne mais qui défendait l'idée d'un référendum, ce ruban jaune est un signe de solidarité envers 13 élus et responsables d'associations catalans en prison ou en exil, suite au référendum d'octobre 2017.
Le caractère démocratique de l'Espagne et de l'Etat espagnol n'a jamais été remis en cause.
Pour le maire de Perpignan, le courrier de l'ambassadeur est une "ingérence déplacée".
Jean-Marc Pujol - maire LR de Perpignan.
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