Une "délégation" de huit "communicants officiels" des "gilets jaunes" a été créée pour engager une "prise de contact sérieuse et nécessaire" avec les autorités et porter une série de revendications. Parmi eux, Thomas Miralles 25 ans, originaire de Perpignan.
Après 10 jours de mobilisation, c’est un véritable changement dans le mouvement des gilets jaunes. Ils affirment depuis le début du mouvement, qu'il n’y a ni leaders, ni responsables, ni porte-paroles, ont nommé huit communicants officiels ce lundi après-midi, pour porter leurs revendications. Parmi-eux, un catalan : Thomas Miralles.
Rester pacifiste
A 25 ans, le Perpignanais, Thomas Miralles est engagé depuis la première heure dans le mouvement «des gilets jaunes», nos journalistes l'avaient rencontré la veille de la journée de mobilisation des "gilets jaunes" :
On compte rester dans un esprit pacifiste, le but n’est pas d’aller à l’encontre des forces de l’ordre, ils sont des citoyens comme nous et eux aussi souffre de la hausse du prix du carburant, donc il faudra les laisser passer, il faudra rester pacifiste.
Mais après les échauffourées qu'ont éclaté ce samedi sur les Champs-Elysées notamment, il semblait important pour les gilets jaunes de restructurer le mouvement.
La coordination des gilets jaunes rappelle d'ailleurs dans son communiqué que "toutes formes de blocages complets et de violences ne sont pas représentatives du mouvement". "Nous les condamnons fermement", ajoute-t-elle.
Des porteurs de messages, pas des leaders
Ainsi, huit personnes ont été nommées comme "communicants officiels" après une consultation sur Facebook. L'objectif : engager une prise de contact sérieuse et nécessaire avec les représentants de l’État et de son gouvernement.
Cette délégation est composée des personnes suivantes : - Éric Drouet, Maxime Nicolle, Mathieu Blavier, Jason Herbert, Thomas Miralles, Marine Charrette-Labadie, Julien Terrier et Priscillia Ludosky.
Ces huit porte-paroles, ne sont que des "porteurs de messages et (...) pas des leaders et des décisionnaires", précise le communiqué.
Une rencontre prochaine avec Emmanuel Macron ?
Après avoir consulté ses sympathisants sur Facebook, cette délégation adresse "deux propositions principales" au gouvernement: "revoir à la baisse toutes les taxes" et créer "une assemblée citoyenne" pour débattre de la transition écologique, de la "prise en compte de la voix des citoyens", de l'augmentation du pouvoir d’achat, ou encore de la précarité, est-il indiqué.
"L'unique volonté est que l'ensemble de ces propositions soient soumises à un référendum populaire", ajoute le texte publié après un nouveau week-end de mobilisation et à la veille d'une intervention d'Emmanuel Macron visant à détailler et expliquer un "pacte social" d'accompagnement de la transition écologique.
Ces revendications vont de la suppression du Sénat à la baisse des charges patronales en passant par une hausse du Smic et des retraites.
"Nous demandons aux représentants de l'Etat et du gouvernement de nous recevoir dans un délai raisonnable. A défaut de rencontre ou de propositions sérieuses lors de cet éventuel échange, les actions se poursuivront et se renforceront", préviennent-ils.
Interview de Thomas Miralles :