Jusqu'au 1er octobre, les laboratoires d'analyses médicales ne sont ouverts que le matin uniquement. L'après-midi, ils sont en grève. Ils protestent contre des baisses de tarifs de prestation et d'actes imposées par l'Assurance maladie pour faire des économies. Reportage en Roussillon.
A partir de 13 heures : c'est rideau.
Les biologistes sont en grève les après-midis. Et beaucoup de laboratoires d'analyses médicales sont donc fermés. Un mouvement suivi à 95%, notamment dans les Pyrénées-Orientales et qui va durer jusqu'au 1er octobre.
L'Assurance maladie leur demande de nouvelles économies : soit 430 millions d'euros sur les 3 prochaines années. Bref, une baisse des remboursements des tarifs des actes.
Trop, c'est trop pour les professionnels.
On a déjà économisé sur nos équipements, nous les avons regroupé en plateaux techniques, même chose pour les services supports au sein d'entités partagées. On a fait toutes les économies possibles de faire sans impacter le service et nos équipes. Et là, on nous demande encore plus" explique Jean-François Juan, biologiste.
En Pays catalan, dans l'un des 4 plateaux techniques des Pyrénées-Orientales, à Elne, plus de 600 échantillons sont analysés quotidiennement pour la bactériologie et ce 7 jours sur 7. Des échantillons qui arrivent de 32 laboratoires.
Si demain, les moyens devaient être encore réduits, les conséquences risquent d'impacter le territoire.
Si cette baisse des remboursements devenait effective, nous serions obligés de fermer des laboratoires, des sites pré et post opératoires" déplore Patrick Fabre, biologiste.
Une pétition est proposée au public pour soutenir ce mouvement de grève. La mobilisation est inédite pour cette profession qui préfère habituellement la discrétion.