Près de 600 personnes se sont rassemblées samedi soir à Perpignan pour protester contre "la répression judiciaire et policière de l'Etat espagnol contre le peuple catalan". Environ 500 manifestants ont été blessés en Catalogne depuis lundi et des dizaines arrêtées.
Ce rassemblement à Perpignan a été organisé par plusieurs associations des Pyrénées-Orientales, comme les Angelets de la Terra, une association culturelle catalane, le Collectif des 100 maires solidaires de Catalunya Nord, la Ligue des Droits de l'Homme, Agissons Pays Catalan, Oui au pays catalan...
De nombreux maires et de nombreux élus du conseil départemental, des parlementaires, étaient présents lors de cette réunion pacifique, familiale et festive. Des chanteurs se sont succédés sur l'estrade, ainsi que des élus pour de courtes prises de parole.
Au-delà de la question, pour ou contre l'indépendance de la Catalogne ?, les événements gravissimes qui ont lieu en Espagne, amènent tous les acteurs de Catalogne Nord à se positionner pour ou contre la démocratie et les droits fondamentaux", ont indiqué les organisateurs.
Entre 400 et 500 personnes selon la police et environ 1.000 selon les organisateurs s'étaient déjà rassemblées le 14 octobre à Perpignan en solidarité avec les dirigeants indépendantistes catalans condamnés en Espagne à de la prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.
Barcelone craignait de nouvelles violences samedi soir, au lendemain d'affrontements ayant fait plus de 180 blessés, tandis qu'aucune issue politique ne semblait en vue.
Mais la tension a nettement baissé en Catalogne en 24 heures et samedi soir, au sixième jour de la mobilisation, la nuit a été calme.
Le gouvernement régional indépendantiste de Catalogne a demandé samedi au gouvernement espagnol, après cinq jours de violences, la tenue de "négociations sans conditions" pour résoudre le conflit dans la région aggravé par la condamnation de 9 dirigeants indépendantistes à des peines de prison ferme pour sédition.
Dans ce contexte délicat, le président indépendantiste catalan Quim Torra s'est vu opposer une fin de non recevoir par le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, sous pression à trois semaines des élections législatives du 10 novembre.