Ce mercredi matin à Perpignan, les urgentistes de l’hôpital de Thuir et les sapeurs-pompiers des Pyrénées-Orientales se réunissaient pour dénoncer un manque de moyens. C’est la première fois qu’ils mènent une action commune, suite aux annonces de la ministre de la Santé.
Ils ne manifestent plus chacun de leur côté. Désormais, les urgentistes de l’hôpital de Thuir et les sapeurs-pompiers des Pyrénées-Orientales unissent leurs voix pour protester contre "un manque de moyens".
Un travail au goût amer
J’ai l’impression de ne pas soigner mes patients correctement. Si nous faisons grève, c’est pour nos patients.
Les annonces de la ministre de la Santé pour répondre au malaise des urgences ne calment pas les inquiétudes.
Lundi, Agnès Buzyn a annoncé un plan de "refondation" des urgences hospitalières à plus de 750 millions d’euros d’ici 2022. Parmi les projets annoncés : un service d’accès aux soins via une plateforme téléphonique disponible 24h/24 qui permettrait de désengorger les services des urgences, ou encore la création de 50 maisons médicales de garde (MMG).
Ces mesures annoncées sont jugées trop floues, trop vagues.
Les pompiers, quant à eux, comptent manifester à Paris le 15 octobre. Ils se mobilisent contre un manque de moyens et une austérité budgétaire sans précédent.
Voici le reportage d'Aude Chéron et Frédéric Savineau.