La jeune femme porte plainte pour discrimination et sexisme. Elle accuse son ancien employeur, le gérant d'un bar de Badalona en Espagne, de l’avoir licenciée à cause des poils qu'elle avait sous les bras. La direction parle, elle, d’une décision liée au "comportement conflictuel" de l’ex-salariée.
Elle n'a aucun doute : "J'ai été viré juste parce que j’avais des poils aux aisselles. Il n'y a pas d'autre raison." Cette accusation, c'est celle de la serveuse d'un bar de plage. Elle a été relayée par un collectif de défense des droits des personnes LGBT et reprise jeudi 17 août par le média espagnol Nació.
Porter des manches ou s'épiler
La plaignante était serveuse dans un bar de plage à Badalona en Catalogne. "Je ne comprends pas comment l'entreprise ne reconnaît pas une erreur et n'en assume pas les conséquences", regrette-t-elle, espérant que son témoignage aidera d’autres femmes qui traverseraient une situation similaire.
L’affaire démarre lorsqu’un client du bar se plaint à l’un des gérants des poils que la serveuse arbore sous les bras. "On m’a demandé de porter des manches courtes ou de m’épiler. Et je n'ai pas compris, d'autres collègues masculins travaillaient avec des débardeurs et il n'y a pas eu de problèmes. Le manager lui-même a une barbe et les cheveux longs", commente la serveuse.
J'étais indignée qu'il n'y ait que moi. Parce que je suis une femme.
Après des discussions infructueuses avec son employeur, elle a été informée par téléphone, fin juin 2023, qu’il ne souhaitait pas qu’elle revienne travailler. La serveuse dit ne pas avoir compris pourquoi, contrairement à ses collègues hommes, elle se voyait imposer des règles sur sa façon de s'habiller ou de s'épiler.
L’entreprise se défend d’avoir licencié la jeune femme pour ces raisons : "Son départ était la conséquence de son comportement conflictuel", affirme les gérants du bar dans un communiqué partagé sur les réseaux sociaux.
Interrogés par le journal El Periódico, ils avaient dans un premier temps reconnu une "mauvaise gestion" des événements, mais réfutent que le licenciement soit lié à l'apparence physique de l'ex-employée. Ils expliquent avoir mis fin au contrat de la jeune femme avant la fin de sa période d’essai.