Le constat effectué par le service central du renseignement territorial est sans appel : "le sport amateur est vecteur de communautarisme et de radicalité". Il cite comme exemple des joueurs de football d'une équipe de Perpignan qui prient sur la pelouse devant des arbitres médusés.
Selon nos confrères de RTL, des clubs de sport amateur sont surveillés par le service central du renseignement territorial pour prosélytisme et radicalisation.
Prière sur la pelouse
RTL donne comme exemple : "Des joueurs de football d'une équipe de Perpignan qui prient sur la pelouse devant des arbitres médusés, des éducateurs sportifs fichés par les services de renseignement comme des musulmans salafistes qui encadrent des adolescents en déployant des tapis de prière dans les gymnases."
Repli communautaire
Les rédacteurs de la note de 13 pages du service central de renseignement territorial intitulée "le sport amateur vecteur de communautarisme et de radicalité" assurent que "ce phénomène ne doit rien au hasard : il trouve son fondement dans le repli communautaire observé dans de nombreux quartiers. Cela n'a pas échappé aux fondamentalistes religieux qui ciblent ainsi un public jeune en leur proposant d'allier sport et religion, quitte à transformer parfois vestiaires et gymnases en salles de prière."
Les faits ont eu lieu à Cabestany
D'après nos informations, ce ne sont pas des joueurs qui ont prié devant des arbitres médusés en mai dernier à Cabestany, au sud de Perpignan, mais un dirigeant. Il s'agirait en fait d'un acte isolé.
Interview de Claude Malla, président du district de football des Pyrénées-Orientales
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P. Georget et L. Thelu
Nous sommes inquiets, mais nous ne sommes pas les bras ballants et nous essayons d'apporter une réponse répressive, mais aussi préventive" à ce phénomène, a déclaré jeudi sur RTL le secrétaire d'État aux Sports, Thierry Braillard.
Des clubs concernés dans toute la France
Selon une source policière, des clubs sont cités dans ce rapport de 13 pages comme à Roubaix-Tourcoing (Nord), en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), à Perpignan, Lille ou en région parisienne comme Mantes-le-Jolie (Yvelines).
Un phénomène pas généralisé
Le rapport du SCRT souligne enfin que certains élus prêtent attention à ce phénomène notamment dans l'attribution de leurs subventions.
C'est le "traditionnel travail" du renseignement de s'intéresser à ces pratiques et de "possibles dérives pouvant en résulter". Le phénomène n'est pas "négligé" par les services mais pas "généralisé", selon la même source policière.