Les agents du service des phares et balises réparent et modernisent le phare de Cerbère qui est en réalité un feu de jalonnement. La mairie s’inquiète pour les navigateurs, plus nombreux à l’approche de l’été. Il est de nouveau opérationnel depuis le 9 avril.
Le phare du cap Cerbère a été construit en 1982, sur un site réputé pour ses falaises. Grâce à ses éclats blancs, le dernier feu français avant la frontière espagnole, est visible jusqu’à huit kilomètres au large. Haut d'une dizaine de mètres, il est autonome en énergie grâce à des panneaux solaires.
Mais depuis le 29 janvier, les cerbériens s’inquiètent, car le phare, ou plutôt le feu de jalonnement, ne fonctionne plus correctement. Jérôme Canovas, adjoint au maire de Cerbère, espère une réparation rapide :
« La belle saison arrive, les navigations vont augmenter, ce serait bien que les phares et balises arrivent à résoudre ce problème le plus rapidement possible »
C’est effectivement le service « phares et balises » qui met en place, entretient et veille au bon fonctionnement de la signalisation maritime. En Méditerranée, les agents sont répartis sur cinq centres opérationnels de balisage : à Marseille, Toulon, Bastia, Ajaccio et Sète.
Le Centre de Sète gère 344 « aides à la navigation maritime » en Occitanie : 4 phares mais aussi 74 bouées, 29 Bouées à Flotteur Immergé et 160 feux dont le feu de Cerbère.
Il semblerait que ça vienne du moteur de rotation. On va en profiter pour moderniser ce feu.
Pour Frédéric Porte, chef du centre opérationnel de balisage de Sète, cette réparation est tout à fait classique :
« Le feu a été démonté fin mars, et le technicien est en train d’analyser la panne, il semblerait que ça vienne du moteur de rotation.
On va en profiter pour moderniser ce feu, on va installer de nouvelles cartes électroniques et on va mettre en place un nouveau système de télédialogue. A distance, on pourra ainsi savoir s’il est allumé, éteint ou en panne. »
Les navigateurs sont prévenus
Les feux de jalonnement comme celui de Cerbère sont intercalés entre les quatre grands phares de l’Occitanie (Béar, Leucate, Sète, Espiguette). Ils permettent aux navigateurs de se positionner mais en leur absence, il n’y a pas, selon Frédéric Porte, de danger pour la navigation :
« Les navigateurs peuvent naviguer en toute sécurité malgré tout, avec le phare de Béar et d’autres phares côté espagnol sans compter les avis aux navigateurs émis suite à cette panne, à la préfecture maritime qui elle-même retransmet aux navigateurs l’information que ce feu est en panne. »
Le feu de Cerbère a finalement été réparé le 9 avril.