A Tautavel, dans les Pyrénées-Orientales, les gorges du Gouleyrous bien qu’interdites à la baignade n’en finissent plus d’attirer les estivants. Une association de défense de l’environnement dénonce la passivité de la mairie face à la surfréquentation du site
Le site est paradisiaque ! Les gorges du Gouleyrous bien qu'interdites à la baignade sont noires de monde. Pourtant difficile de ne pas voir le panneau d'interdiction en arrivant sur le site. La clôture installée par la mairie à l'entrée a été en partie démontée. L'ouvrage qui a coûté 28 000 euros était destiné à empêcher l'accès des lieux aux touristes. Les gendarmes devaient patrouiller et faire partir les baigneurs, mais il n'en est rien au grand dam du maire de tautavel,
Il aurait fallu suivre avec des interventions de gendarmerie avec des PV.
Résultat : l'eau des gorges où se trouvent les capteurs qui alimentent le village en eau potable pourrait être polluée et impropre à la consommation.
1500 personnes par jour
Certains jours d'été, jusqu'à 1500 personnes fréquentent ce site naturel. L'association de défense de l'environnement tautavelloise pour l'information et la sauvegarde (Atis) juge insuffisantes les réponses de la mairie et s'inquiète d'un risque de pollution du captage d'eau tout proche, alimentant les habitants.
Aujourd'hui le code de santé publique prévoit une protection avec la mise en place de périmètres autour des captages, c'est une obligation légale qui existe depuis 1992, rien n'a été fait jusqu'à ce jour.
"L'ARS fait régulièrement des analyses et apparemment la pollution ils ne la trouvent pas", répond le maire de la commune.
Le parking de la discorde
Autre grief des opposants, le parking payant tout proche, autorisé par la mairie pour éviter le stationnement sauvage.
"Ce parking a augmenté la pression sur les gorges en appelant les voitures puisqu'on recense quand même en période estivale plusieurs centaines de voitures stationnées", ajoute Hervé Durand, conseilller municipal d'opposition à Tautavel.
En l'absence de verbalisation, difficile pour les élus d'empêcher la surfréquentation. La question risque pourtant de se poser avant la fin de la saison estivale.