Pyrénées-Orientales : la tornade de Maureillas et Fourques, une catastrophe naturelle ?

Un mois après le passage d’une mini-tempête, les communes de Maureillas et Fourques espèrent que celle-ci sera classée catastrophe naturelle. Mais leur démarche a peu de chances d’aboutir, notamment à cause d’un vide juridique.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le 7 janvier dernier, les communes de Maureillas et de Fourques, dans les Pyrénées-Orientales, ont été frappées par le passage d’une mini-tornade.

Toits, portails, murs, ont été impactés. A Maureillas, 210 bâtiments au total ont été endommagés, pour des dégâts estimés à 1 million d’euros.

Un mois plus tard, on continue de s’activer sur les toits pour réparer. Il faudra sans doute encore du temps pour effacer toutes les traces du passage de la tempête.

Tout de suite, les communes de Maureillas et de Fourques ont fait savoir qu’elles attendaient le classement en état de "catastrophe naturelle". Travaillant main dans la main pour ce dossier, elles devraient déposer fin février leur demande à la préfecture.


"C'en était une !"


Mais le combat est loin d’être gagné, à cause d’un vide juridique. En métropole en effet, les tornades ne sont pas dans la liste des catastrophes naturelles. Et encore faudra-t-il prouver la force du vent, ce qui est loin d’être simple :

"On est dans les cases ou on n’y est pas, explique André Bordaniel, maire de Maureillas. Là, on n’y est pas, tant qu’on ne démontre pas que le vent allait à plus de 200 km/h."

"Le problème c’est que personne ne peut nous attester que le vent avait cette force-là, ajoute Jean-Luc Pujol, maire de Fourques. Ni Météo France qui n’a pas enregistré le phénomène, ni les experts qui ne veulent pas se mouiller et attester a posteriori, au vu de l’estimation des dégâts, quelle aurait été la force du vent ce jour-là."

Dans les deux communes, les habitants sont plutôt satisfaits des remboursements déjà effectués par leurs assurances. Pour autant, après ce qu’ils ont vécu, ils ne comprendraient pas que le classement leur soit refusé, à l’image de cette femme : "J’étais à ma fenêtre, je peux vous assurer que c’en était une de catastrophe naturelle !"

Le reportage de Philippe Georget et Joan Lopez :


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information