La surpopulation carcérale sera l'un des enjeux majeurs pour la nouvelle directrice du centre pénitentiaire de Perpignan. Lors de la cérémonie d'installation de Sévérine Godefroid, il a également été question de mettre plus de moyens sur le terrain.
C'est la première fois qu'une femme prend le commandement du centre pénitentiaire de Perpignan. La carrière de Séverine Godefroid commence en 2005 et c'est par les établissements de Frênes, Bordeaux et l'Ile de Ré qu'est auparavant passée celle qui aura la lourde tâche de diriger l'une des prisons les plus surchargées de France. Perpignan, c'est plus de 260% de surpopulation carcérale, un véritable défi que la nouvelle directrice se dit prête à relever.
Des renforts annoncés pour le printemps
Améliorer les conditions de détention passe aussi par le fait de remédier à des effectifs insuffisants. Des conditions de travail difficiles et des incidents à répétition régulièrement relayés par les syndicats qui estiment qu'il manquerait au moins une trentaine d'agents.
À ce sujet, lors de la cérémonie où nombre d'élus étaient présents, Stéphane Gély, le directeur interrégional des services pénitentiaires s'est dit déjà travailler à la priorisation des postes vacants qu'il espère combler. Des renforts qui devraient arriver pour le printemps 2025. Des travaux de rénovations sont également annoncés, des chantiers menés par cellules, trois par trois, ce qui ne devrait pas vraiment arranger le problème de la surpopulation carcérale.
Nouvelle prison à l'horizon 2027
Côté travaux, ça avance bien à Rivesaltes. Afin de délester la prison de Perpignan, un nouvel établissement est en cours de création au nord de la ville et devrait accueillir environ 500 détenus. Le nouveau centre de Rivesaltes devrait ouvrir à l'horizon 2027. Ce dernier serait consacré aux longues peines alors que Perpignan deviendrait une maison d'arrêt pour les courtes peines et les prévenus en attente de jugement. Une manière de mieux réguler la surpopulation pénale. Pas si sûr d'après les syndicats. Quoi qu'il en soit, il faudra être patient et attendre trois ans avant que le centre de Rivesaltes n'ouvre ses portes.