Les trains ne circuleront pas entre Perpignan et Villefranche-de-Conflent jusqu'au 2 janvier. La SNCF justifie cette suspension par la crise sanitaire.
Pendant les deux prochaines semaines, il ne sera pas possible d'embarquer dans un TER entre Perpignan et Villefranche-de-Conflent. La SNCF décide de suspendre le ligne à cause de la multiplication des cas contacts et des contaminations du Covid-19.
Cette décision est jugée "scandaleuse" par Enric Balaguer, président de l'association Trains en Têt qui milite pour le maintien de la ligne.
Des cars en remplacement
La SNCF l'assure, les liaisons seront faites en car. Une alternative qui ne convainc pas Enric Balaguer : "Le trajet en car double le temps de transport, de 43 minutes à 1h20. Et le confort n'a rien de comparable pour les usagers."
Il dénonce aussi un manque de cohérence car les cars sont des espaces clos où les sièges sont plus serrés que dans les trains. "Nous avons demandé qu'un service minimum soit assuré le matin et le soir, mais ça n'a pas été accordé" explique Enric Balaguer.
Une ligne qui a déjà souffert
Cette décision, mal accueillie par les cheminots, s'ajoute à une fermeture passée. Suite à l'accident de Millas en 2017, la ligne Perpignan-Villefranche a été fermée durant deux ans. "Au moindre grain de sable, on ferme cette ligne" déplore Enric Balaguer.
Pourtant, la ligne présenterait de nombreux avantages selon le président de Train en Têt :"Le billet à 1€ permet aux travailleurs d'économiser 1500€ par an." Enric Balaguer défend aussi les intérêts environnementaux du train et la santé des utilisateurs, moins fatigués par des trajets quotidien sur les rails que sur les routes.