Il aura fallu attendre 75 ans pour découvrir des scènes inédites filmées le jour et le lendemain de la libération de Perpignan. Ce film privé de 24 minutes vient d'être déposé à l'Institut Jean Vigo, la cinémathèque de Perpignan, par le fils du cinéaste amateur qui les a tournées en août 1944.
France 3 vous propose de découvrir des images inédites de l'après libération de Perpignan. Les bobines de film tournées à l'époque sont longtemps restées dans le grenier de la famille Baudot... Aujourd'hui, grâce à la rencontre d'un de nos journaliste, Alain Sabatier et du fils de l'auteur de ces archives, nous pouvons vous les montrer.
Il aura fallu attendre 75 ans pour découvrir des scènes inédites filmées le jour et le lendemain de la libération de Perpignan. Ce film privé de 24 minutes vient d'être déposé à l'Institut Jean Vigo, la cinémathèque de Perpignan, par le fils du cinéaste amateur qui les a tournées en août 1944.
•
©F3 LR A.Sabatier
Nous sommes le 20 août 1944, au lendemain des combats et de la libération à Perpignan. Les véhicules calcinés de l'armée allemande sont l'attraction du jour et attisent la curiosité des Perpignanais.
Ces images inédites ont été retrouvées par Jean-Claude Baudot. Son père, médecin et cinéaste amateur, les a tournées les 19 et 20 août 1944.
Longtemps resté dans les archives familiales, ce film vient d'être déposé à l'Institut Jean Vigo.
Alors âgé d'une dizaine d'années, Jean-Claude se souvient de ces journées historiques d'août 1944. Pierre Baudot, son père, filme l'incendie de l'église des Carmes, lieu du dépôt de munitions saboté par les Allemands fuyant face à l'arrivée des Alliés.
On habitait à l'époque, rue des archers, il y avait un balcon au premier étage de la maison. Et c'est de là que mon père a filmé les images de l'explosion de l'arsenal. Il y avait des flammes et surtout une épaisse fumée noire. Il n'est pas descendu filmer tout de suite car cela tirait partout... il avait conscience de faire une reportage à sa manière.
Un véritable travail de reporter. Pierre Baudot filme avec sa petite caméra à ressort.
Chargée d'une pellicule de 16 millimètres, elle lui permet de saisir pendant quatre jours, l'atmosphère de cette libération.
Au total, 24 minutes de film, sont visibles, dont les funérailles des 20 résistants tués pendant cette libération.
Des images qui désormais appartiennent au patrimoine historique du pays catalan.