Un nouvel accident s'est produit Boulevard Clémenceau, à Perpignan, dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 septembre. Si aucun blessé n'est à déplorer, élus et policiers indiquent réfléchir à des solutions pour réduire la vitesse sur cet axe particulièrement fréquenté.
C'est l'un des axes routiers les plus empruntés de Perpignan. Le boulevard Georges Clémenceau a connu ce samedi 21 septembre un nouvel accident notamment en raison "d'une vitesse excessive". Plusieurs faits similaires ont été signalés sur cette voie ces dernières années.
"Au quotidien, ce sont des dépassements de vitesse, des 110 km/h"
Sur cet axe, les excès de vitesse sont régulièrement constatés. C'est ce dont témoignent les commerçants du secteur. "Au quotidien, ce sont des dépassements de vitesse, des 110 km/h. En ce moment, c’est beaucoup les voitures. Il y a aussi les deux-roues. C’est beaucoup d’insécurité au quotidien", estime Marie-Claude, fleuriste sur le boulevard.
"Les gens passent ici en accélérant, sans s'arrêter des fois, témoigne Hamza, restaurateur également installé sur le boulevard. Il y a même des accidents ici, par exemple de motos...".
Deux caméras de surveillance quadrillent la voie.
"La difficulté, ce sont les contrôles de vitesse, estime Philippe Rouch, directeur général de la police municipale de Perpignan. Il y a un centre de supervision urbain, où sont regroupées toutes les caméras de surveillance au sein de la police de Perpignan. Cela nous permet de visionner ce qu’il se passe en temps réel sur la commune". Si deux caméras de surveillance quadrillent aujourd'hui la voie, le contrôle de la vitesse reste compliqué, estiment les policiers.
"On ne sait pas à quelle vitesse roulent les véhicules [avec les caméras], on voit qu’il peut y avoir des infractions. Les contrôles de vitesse, pour nous, c’est a minima quatre personnes. Il y a un véhicule qui contrôle, un véhicule qui intercepte" détaille Philippe Rouch, directeur général de la police municipale de Perpignan.
Il estime que la fréquence des excès de vitesse est également due au fait que le boulevard est "une ligne droite".
Le soir, c’est vide, il n’y a pas grand monde. On est sur un axe très fréquenté de Perpignan.
Philippe RouchDirecteur général de la police municipale de Perpignan
Pour diminuer la vitesse, Frédéric Guillaumon, l'élu en charge de la mobilité de la Ville, indique souhaiter faire une demande pour l'installation d'un radar automatique. Celle-ci doit être validée par la direction Départementale des territoires et de la mer du département. "La procédure est assez longue", signale l'élu.
Un radar pédagogique a déjà été installé. "Ces radars ont parfois l’effet contraire, parce que les contrevenants s'amusent à faire des scores sur le radar", souligne Frédéric Guillaumon.
La mise en place terre-plein central en réflexion
Les aménagements de ce boulevard relèvent par ailleurs de la compétence de la métropole de Perpignan Méditerrannée, et doivent donc être pris en charge et validés par cette dernière. "On nous a parlé de dos-d'âne, mais cela n'est pas possible parce qu'il y a des bus de grande longueur, décrit par ailleurs Frédéric Guillaumon. Ce que l’on va étudier, c’est de mettre un terre-plein pour matérialiser physiquement la voie".