L'histoire remonte aux années 1970. Quand le fils de l'artiste catalan meurt, sa maîtresse embarque quelques 600 pièces créées par Maillol. Direction Menton, où les oeuvres resteront dans un coffre jusqu'à la mort de l'indélicate et la mise aux enchères le mois dernier par ses héritiers.
Les tableaux, sculptures et esquisses de Maillol vendues aux enchères le mois dernier ont rapporté 1,4 million d'euros aux héritiers de mademoiselle Wessel. Le hic, c'est que cette mademoiselle Wessel n'était pas l'héritière légale du sculpteur catalan. C'était juste la dernière maîtresse du fils de l'artiste. A la mort de ce dernier, sa maîtresse fait plusieurs voyages vers la côte d'azur et stocke quelques 600 pièces de Maillol dans des coffres à Menton.
C'est après la mort de mademoiselle Wessel que ses héritiers décident de mettre les oeuvres aux enchères. Pour ce faire, ils doivent avoir l'aval du légataire universel de Maillol. Celui-ci se doute que les oeuvres ont été volées. Mais l'histoire est ancienne et un procès serait long et coûteux. La vente aux enchères est alors autorisée à une condition : que les tableaux d'Aristide Maillol restent en France. Les acheteurs étrangers seront donc écartés.
Reste que les 600 pièces ont été éparpillées chez des collectionneurs...au lieu d'enrichir la fondation Maillol de Banyuls-sur-Mer.
Céline Llambrich et Frédéric Savineau nous racontent cette histoire insolite.
Pour en savoir plus sur le musée Maillol de Banyuls-sur-mer créé par sa muse et légatrice universelle Dina Vierny, visitez le site de la fondation.
