D'après l'Union des maisons françaises, le secteur des maisons individuelles devrait enregistrer en France, une chute de 25% de ses ventes en 2013, après une baisse de 16% en 2012. Le Languedoc-Roussillon est particulièrement touché.
La crise que connaît le secteur, qui représente plus de la moitié des ventes de logements neufs dans l'hexagone, est la pire depuis une vingtaine année et a déjà coûté 30.000 emplois directs en 2012, a souligné le président de l'UMF Christian Louis-Victor, qui regroupe la grande majorité des constructeurs.
Le Languedoc-Roussillon en première ligne avec PACA
Toutes les régions sont affectées, principalement les façades atlantique et méditérranéenne qui avaient le plus profité du "boom" des dernières annés: -22% pour le centre-ouest, -17% pour la Bretagne, -24% pour le Languedoc-Rousillon et -19% pour Paca (Provence-Alpes-Côte d'Azur). Seul le Nord-Pas-de Calais échappe à la morosité étant stable.
Les constructeurs de maisons individuelles ont seulement vendu 126.000 unités en 2012, soit une baisse de 16% par rapport à 2011. C'est la catégorie des primo-accédants, celle des ménages les plus modestes, qui est la plus touchée avec un plongeon de 32%. Ce qui explique que l'âge moyen des acheteurs ait bondi, en 4 ans, de 39 à 43 ans.
Le mois de janvier 2013 a été encore plus catastrophique selon l'UMF avec une nouvelle chute de 38% des ventes par rapport au mois correspondant de 2012. "Si janvier est négatif, l'année est négative", souligne M. Lous-Victor qui prédit que les ventes tomberont sous la "barrière" des 100.000, soit une diminution d'un quart par rapport à 2012.
Comme les promoteurs immobiliers, les entreprises de maisons individuelles prédisent que le nombre de mises en chantier de logements neufs en 2013 se situera largement sous le seuil fatidique des 300.000, très loin de l'objectif des 500.000 de François Hollande.