Le rapport Spinetta préconise de profondes réformes de la SNCF et du réseau ferroviaire français. Des réformes qui menacent les petites lignes, seules présentes en Lozère. Le risque de désert ferroviaire inquiète dans le département. Reportage sur la ligne du Cévenol, l'Intercités Clermont-Nîmes.
C’est l’un des derniers trains passant par la Lozère. Le Cévenol relie le Gard au Puy-de-Dôme, en passant par la Lozère et la Haute-Loire. Et ce train Intercités est aujourd’hui menacé.
Pas assez fréquenté, pas assez rentable, il est pourtant indispensable !
Guy Malaval, président de l’association des élus pour la défense du Cévenol, explique :
Nous n’avons pas nous ici, au coeur de la Lozère, sur ce territoire de montagne, d'autres alternatives que le train. On a pas la route, on a pas un TGV à 30 minutes ou même à 45 minutes... Nous le TGV, il est à 2h30 par beau temps à Montpellier ou à Valence. Nous sommes complètement enclavés si nous n’avons pas le train.
L’Aubrac relie Béziers à Clermont-Ferrand
Cette liaison fait partie de ces petites lignes, visées par le rapport Spinetta. Leur fonctionnement coûte 1,2 milliard d’euros par an.
Maurice Ambec, trésorier du comité pluraliste de défense de la ligne Béziers-Neussargues déplore :
C’est un sentiment d’abandon des territoires, on ne s’occupe plus de l’aménagement des territoires, on s’occupe de la rentabilité financière. On s’en fout des usagers et des citoyens.
Déjà menacées auparavant, la Région a sauvé ces "petites" lignes jusqu’en 2022 et elle réaffirme sa volonté de les voir perdurer.
Jean-Luc Gibelin, vice-président de la Région Occitanie en charge des mobilités et des transports :
Notre volonté, c’est de mettre en oeuvre ce pourquoi nous avons été élu, qui est le fait de rénover les lignes, qui est le fait d’augmenter l’offre de transport en commun. Et nous attendons que le gouvernement prenne ses décisions et nous nous opposerons à toute décision qui viserait à un désengagement de l’Etat.
Le gouvernement rendra sa copie en avril.