A Marcoule, dans le Gard, les salariés d'Areva et des sous-traitants ont tenu, ce mardi, à protester devant leur entreprise. Un projet de restructuration présentée en novembre par la direction prévoit la suppression de 170 à 270 emplois sur le site, d'ici à 2 ans.
Areva emploie 730 personnes sur son site gardois de Marcoule.
Depuis 2005, l'activité de la filière nucléaire à Marcoule est en baisse constante. Le chiffre d'affaires était d'un milliard d'euros sur la période 2005-2010, il sera en baisse de 30% sur le plan quinquennal 2010-2015.
L'industriel veut donc anticiper et adapter les effectifs aux besoins. D'autant que la concurrence avec des entreprises privées comme GDF Suez, Vinci ou Bouygues ne va rien arranger.
Le plan à venir prévoit la suppression de 170 à 270 postes dans le Gard. Des mesures de mobilités, notamment avec le site de La Hague, dans le nord-Cotentin, doivent être mises en place.
Areva est le principal opérateur du démantèlement des installations nucléaires du site gardois pour le compte du CEA.
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Le CEA de Marcoule devrait aussi perdre une soixantaine d'emplois avec la fermeture annoncée du service de biologie et de toxicologie nucléaire.
Du côté de l'usine Melox, (800 salariés), le plan de charge progressera de 125 tonnes à 140 ou 150 tonnes cette année.
Enfin l'usine SOCODEI-Centraco, arrêtée depuis 2011, après l'explosion d'un four de traitement de déchets radioactifs qui avait fait un mort, devrait redémarrer en 2014. 8 emplois pourraient être créés.
2 nouveaux ateliers de traitement et de conditionnement seront mis en service.
Socodei emploie 220 personnes.