Dans le Tarn-et-Garonne, le E.Leclerc de Castelsarrasin a mis en place une machine depuis décembre 2018 pour recycler les bouteilles en plastique et canettes aluminium en échange de bons d'achats à utiliser dans l'hypermarché.
Souvent, la carotte marche mieux que le bâton. Dans l'hypermarché de Castelsarrasin, une énorme machine trône au coeur de la galerie marchande : il suffit d'y jeter bouteilles en plastique et cannettes pour recevoir un bon d'achat.
Concentré de technologie
Le principe n'est pas nouveau : en France, une vingtaine de ces appareils existe déjà. Mais ici à Castelsarrasin, la technologie est de pointe : rempli de capteurs, l'automate peut détecter le type des déchets qui lui sont présentés et rejeter ceux qui ne sont pas aux normes. Pour Bernard Garguy, président de la communauté de communes Terres des confluences, cette machine ne comporte que des avantages :Le tri est mieux fait, les bouteilles sont applaties, il y a moins de volume mais surtout on ne retrouve pas ces déchets dans les bacs des particuliers.
Car certains d'entre eux ne sont pas très consciencieux et beaucoup de déchets plastiques sont tout simplement jetés : en France, seulement 56% des bouteilles en plastique son recyclées.
Gagnant-gagnant
Tandis qu'ici, les consommateurs ont tout intérêt à le faire : ils gagnent des bons d'achats d'un centime pour une petite bouteille en plastique ou une canette en aluminium, et de deux centimes pour une grande bouteille. Ils peuvent aussi choisir de faire un don à une association. Installée en décembre 2018, la machine semble bien faire ses preuves : en janvier, 17 000 déchets ont pu être recyclés.
Attirer le chaland
Mais pour la grande surface, c'est aussi l'occasion d'attirer de nouveaux clients et d'encourager la consommation dans ses rayons, vu que les bons d'achats ne sont utilisables que dans un E.Leclerc. Delphine Escaich, la directrice, ne s'en cache pas :
Quand nos clients viendront faire leurs courses, ils viendront déposer leurs bouteilles de plastique. Ils auront donc le réflexe de venir chez nous plutôt que chez nos concurrents.
Pour l'instant, les bons d'achats délivrés par l'hypermarché ne lui coûte que 350 euros par mois. Impossible de savoir le trafic que cette machine génère en plus. Quoi qu'il en soit, ce genre d'appareil pourrait bien se multiplier dans la région car le concept séduit le grand public.